Un garde communal a été tué et deux autres ont été blessés dans la nuit de lundi à mardi au lieudit Khoukhta, hameau relevant de la commune des Deux Bassins, daïra de Tablat, à une soixantaine de kilomètres au sud-est d'Alger. Tablat. De notre envoyé spécial Ils ont été surpris par une attaque terroriste qui a ciblé leur caserne tard dans la nuit. « Il était près de minuit lorsque j'ai entendu des tirs nourris venant du douar Khoukhta », raconte un vieux berger rencontré non loin du lieu de l'attaque. « Les gardes communaux sont tous de Tablat. L'un d'eux est dans un état grave, le P/APC et le chef de daïra sont sur les lieux », nous dit un employé de la commune de Tablat. Nous avons tenté un retour sur les lieux du drame. Il faut dire que nous nous trouvions là presque fortuitement pour les besoins d'un reportage. En essayant d'avancer vers le douar Khoukhta, quelle ne fut notre surprise de tomber sur une véritable armada de camions militaires et autres renforts de la gendarmerie et de la police. Nous serons empêchés – on le comprend – d'aller plus loin, et aucun membre de l'état-major ainsi mobilisé sur le terrain ne nous gratifiera d'une information sur ce qui s'est réellement passé. Le spectacle d'un tel déploiement ajouté aux nombreux témoignages recueillis auprès de la population en disent long quant à la persistance de « poches » d'insécurité dans ce massif montagneux aux maquis inextricables. La population des Deux Bassins, comme celle de Tablat et des hameaux environnants qui relèvent de la wilaya de Médéa, était lourdement secouée hier par cette attaque terroriste qui replongeait la région dans le souvenir traumatisant des années 1990 quand les émirs régnaient en maîtres du Titteri et que la route de Tablat était infestée de faux barrages.