Contraint de suspendre sa grève, organisée les 17 et 18 février dernier par décision de justice, le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) compte revenir à la charge. Réuni jeudi dernier à Alger, le conseil national du syndicat a décidé d'aller vers un nouveau débrayage à partir du 16 mars. « Le conseil national a adopté en assemblée générale le mot d'ordre de grève les 16, 17 et 18 mars 2008 et appelle tous les paramédicaux à se mobiliser encore une fois et jusqu'à la satisfaction totale de nos préoccupations professionnelles », annonce ce syndicat dans un communiqué rendu public hier. Le SAP, affirme encore le communiqué, a décidé d'intégrer la coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique. Félicitant tous les paramédicaux ayant fait grève les 17 et 18 février dernier, suite à l'appel du syndicat, le SAP souligne que la détresse des paramédicaux n'a toujours pas trouvé d'écho auprès de la tutelle. « Au lieu d'appeler au dialogue, le ministère de la Santé a fait appel à la justice. Aujourd'hui encore, il nous impose un statut provisoire, pourtant rejeté lors de la dernière grève », lit-on dans le même communiqué. Le syndicat précise encore que les paramédicaux ne mettront pas fin à leur mouvement de protestation, « quel que soit le prix à payer ». « Au mal-vivre quotidien et à la charge de travail au niveau des hôpitaux, s'ajoute le silence de la tutelle. Nous disons barakat, nous ne pouvons plus supporter cette situation », lance le SAP. Les revendications des paramédicaux portent en particulier sur l'amélioration du pouvoir d'achat et la participation du syndicat à l'élaboration du statut particulier de cette corporation.