«Nous allons rebondir après la réunion de notre conseil national qui aura lieu dans deux semaines.» La cour d'Alger a déclaré illégale la grève de trois jours déclenchée depuis dimanche par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), a fait savoir son secrétaire général, Ghachi Lounès, lors d'une conférence de presse organisée hier au siège du syndicat à Alger. «Au respect de la décision de la justice nous avons décidé de mettre fin à ce débrayage qui devait se poursuivre demain (aujourd'hui)», annoncera-t-il sans manquer de souligner au passage que «les motifs avancés par la justice ne sont pas convaincants». Le conférencier a indiqué à cet effet, que la justice a argumenté son verdict par le fait que le SAP n'a pas respecté les procédures légales inhérentes aux grèves et à l'exercice des libertés syndicales. Il cite, entre autres, motifs avancés par la justice, «la non-tenue de l'assemblée générale du SAP qui devait, en outre, informer la Fonction publique avant d'entamer le débrayage». Khodja Abdelmadjid, chargé de l'organique au niveau du SAP, nous indiquera à ce propos que «les arguments de la justice ne tiennent pas la route mais nous devons les respecter». Et d'ajouter: «Cette grève de trois jours a été décidée à l'issue de la réunion du conseil national du syndicat. Quant au deuxième point, je tiens à préciser que le SAP a déposé un préavis de grève au niveau du ministère du Travail.» Ce syndicaliste fera savoir par ailleurs, que «la décision de la justice ne signifie pas la fin de notre mouvement, car nous rebondirons après la réunion de notre conseil national d'ici deux semaines». Le chargé de l'organique du SAP arguera du fait que «plus de 80% de paramédicaux ont répondu à l'appel de grève prouve la représentativité du SAP et la légitimité de ses revendications». Le nombre d'adhérents du SAP, selon son chargé de l'organique, dépasse les 60% des 92.000 paramédicaux répartis sur l'ensemble du territoire national. Laquelle corporation, qui représente, pour sa part, près de la moitie du nombre d'employés du secteur de la santé. Les revendications des paramédicaux, à l'instar des autres corporations de la Fonction publique, ont trait, en premier lieu, à l'augmentation des salaires, le statut particulier et l'amélioration de manière générale, de leurs conditions socioprofessionnelles.