Le syndicat prévient que «toute modification de ce statut sera récusée». Les paramédicaux montent au créneau et menacent d'entamer un mouvement de protestation. «Un préavis de grève national sera déposé si aucune suite n'est donnée à nos revendications sous quinzaine», avertit le syndicat de cette corporation, le SAP, dans un communiqué parvenu hier à la rédaction de L'Expression. Plusieurs points motivant cette décision prise par le Conseil national du SAP, réuni le 14 mai dernier en session extraordinaire, ont été relevés. La principale doléance soulevée est relative à la promulgation du statut particulier qui, selon la même source, tarde à voir le jour. Cette organisation syndicale exige en effet un statut tel qu'il a été négocié par la commission mixte SAP-ministère de la Santé, système LMD à partir de la catégorie 11. «Le Conseil national a su demeurer patient après les engagements de ma tutelle depuis la dernière déclaration du 15 janvier 2009», précisent les rédacteurs du communiqué qui préviennent que «toute modification de ce statut sera récusée». Le syndicat dénonce «les intimidations et suspensions arbitraires des cadres syndicaux et paramédicaux pour les faire taire et laisser libre court à une gestion anarchique et autre par l'administration dans certaines wilayas telles que Alger, Jijel, Tlemcen, Skikda, Mostaganem, Tizi Ouzou et Djelfa». Pour le SAP, cette campagne de déstabilisation sera vouée à l'échec par la mobilisation de la corporation. Il dénonce également «le mépris et les dépassements graves et intolérables de l'administration que la tutelle n'a aucune intention de prendre au sérieux». Pour toutes ces raisons, le SAP décide de revenir à la charge et d'entreprendre une action de protestation. «Le syndicat saura utiliser tous les moyens pour rétablir les cadres syndicaux et paramédicaux dans leurs droits.» Ainsi, le secteur de la santé sera encore perturbé par un autre mouvement de grève après celui des hospitalo-universitaires. A noter dans le même contexte que le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) compte aussi débrayer en annonçant une grève cyclique de quinze jours à compter du 30 mai prochain. Le Conseil appelle l'ensemble des enseignants à arrêter toutes les activités pédagogiques et scientifiques. Le Cnes revient sur les dossiers toujours en suspens, à savoir «la situation au sein de l'université algérienne, le non-respect des engagements par tutelle et l'absence de la volonté des pouvoirs publics de construire un partenariat pour la prise en charge effective des revendications des enseignants».