Un ancien membre des « commandos delta » de l'OAS, Gabriel Anglade, se présente sur la liste du maire UMP sortant de Cagnes-sur-mer, Louis Nègre. L'amnistie ayant effacé les condamnations, il n'en demeure pas moins que les faits restent, d'autant que Gabriel Anglade a reconnu sa participation à l'assassinat des six dirigeants des centres sociaux éducatifs en Algérie – Max Marchand, Marcel Basset, Salah Henri Ould Aoudia, Ali Hammoutène, Robert Eymard et l'écrivain Mouloud Feraoun – relève la LDH. Gabriel Anglade avait rejoint, après l'échec du putsch du 21 avril 1961, l'officier parachutiste déserteur Roger Degueldre, créateur et chef des « commandos delta » de l'OAS. Président de la Maison des pieds-noirs de Cagnes et adjoint au maire en charge des rapatriés, Gabriel Anglade organise, en mai 2006, les Journées de rencontres des Français d'Afrique du Nord, au cours desquelles Christian Estrosi, ministre de l'Aménagement du territoire et président du Conseil général des Alpes-Maritimes, avait déclaré : « Votre histoire est notre histoire et le temps de l'excuse est terminé. La France n'a pas à rougir de son histoire, c'est une grande terre d'accueil et si l'on veut y vivre, on doit y respecter ses traditions et ses règles. » La LDH estime pour sa part que « respecter la vérité historique devrait s'imposer à celles et à ceux qui ont mission de représenter leurs concitoyens. Il est déplorable que des responsables politiques continuent, par électoralisme, à manipuler notre passé colonial en flattant les nostalgiques de l'Algérie française. »