En bouclant le dossier de la société émiratie Sidar et celui du français Carrefour, le Calpi a ouvert une grande brèche au flanc des spéculateurs fonciers et de leurs complices au niveau de certaines administrations. Cinq cent cinq projets d'investissement ont été enregistrés en 2007 au niveau de l'agence nationale de développement de l'investissement (ANDI). Ces projets, d'un coût global de réalisation de 29 milliards 930 millions de dinars, prévoient la création de près de 7 000 postes de travail dans divers secteurs d'activité ; 300 projets d'investissement ont ciblé le créneau des transports, tandis que le reste est réparti entre l'agriculture, le tourisme, les services et la santé. Quatre projets de partenariat entre opérateurs algériens et étrangers (France, Espagne et Tunisie) ont été enregistrés durant la même période pour un coût global de 940 millions de dinars et devant générer quelque 250 emplois. Les investissements étrangers (Liban, Jordanie, Turquie et Tunisie) ont atteint, durant la même période, 586 millions de dinars ayant permis la création de 206 emplois. Ils ont été injectés dans les secteurs de l'industrie, des services et du transport. Par ailleurs, l'ANDI a reçu, durant 2007, près de 2 600 visiteurs, dont 52 étrangers de diverses nationalités. Un guichet unique a été ouvert au niveau de cet organisme pour faciliter les opérations d'investissement, notamment aux étrangers. Cette structure regroupe en son sein des représentants de l'administration et d'autres instances concernés par l'investissement (collectivités locales, Douanes, environnement, commerce et imports) dans le but de fournir les renseignements et les facilités nécessaires aux investisseurs. Cependant, il y a une année, l'on a décidé, du côté de la wilaya, à travers son Calpi, d'avaliser à deux investisseurs étrangers la réalisation de leurs projets respectifs à Annaba, ce qui a mis en branle les différentes structures économiques et sociales locales. Des services de la wilaya à l'agence nationale pour le développement de l'investissement (ANDI) et du siège des différentes communes à la direction des Domaines de la wilaya, le constat était le même : le train du développement économique est relancé. La wilaya avait, en effet, établi une circulaire inventoriant tous les terrains fonciers pour préparer une refonte complète des opportunités d'investissement. C'est au Calpi qu'est revenue la mission de dégager le nécessaire pour attirer le plus grand nombre d'investissements directs étrangers (IDE). En bouclant, théoriquement, le dossier de la société émiratie Sidar et celui du français Carrefour, le Calpi a ouvert une grande brèche au flanc des spéculateurs fonciers et de leurs complices au niveau de certaines administrations. Au niveau de ce Calpi, l'on n'arrête pas de se réunir, d'étudier les dossiers d'investissement et de décider de l'octroi du « visa » d'investissement. Cette démarche avait permis d'animer le débat économique régional. Un débat qui puise sa source dans l'enveloppe financière de 500 millions de dollars que compte investir Sidar pour différentes réalisations, dont celles d'un complexe touristique à Sidi Salem (El Bouni) sur la Corniche Est, et d'un grand centre commercial dans la commune chef-lieu de wilaya. Les assiettes de terrain ont été attribuées et balisées, mais rien ne pointe à l'horizon. Leïla Azzouz, Tewfiq G.