Où sont passés les projets Carrefour et Sidar, annoncés il y a deux années ? Rien ne pointe à l'horizon. Cela remonte bien à deux ans, lorsqu'on avait décidé, du côté de la wilaya de Annaba, à travers son Calpi, d'avaliser pour ces deux investisseurs étrangers la réalisation de leurs projets respectifs dans la wilaya. Ce qui a mis en branle les différentes structures économiques et sociales locales. Des services de la wilaya, à l'Agence nationale pour le développement de l'investissement (Andi) et du siège des différentes communes à la direction des domaines de la wilaya, le constat était le même : le train du développement économique est relancé. La wilaya avait, en effet, établi une circulaire inventoriant tous les terrains fonciers pour préparer une refonte complète des opportunités d'investissement. C'est au Calpi qu'est revenue la mission de dégager le nécessaire pour attirer le plus grand nombre d'investisseurs directs étrangers (IDE). En bouclant théoriquement le dossier de la société émiratie, Sidar, et celui français Carrefour, le Calpi a ouvert une grande brèche au flanc des spéculateurs fonciers et de leurs complices dans certaines administrations. Au niveau de ce Calpi, l'on n'arrête pas de se réunir, d'étudier les dossiers et de décider de l'octroi du visa d'investissement. Cette démarche avait permis d'animer le débat économique régional, qui puisait sa source dans l'enveloppe financière de 500 millions de dollars que compte investir Sidar dans différentes réalisations, dont celles d'un complexe touristique à Sidi Salem (El Bouni) sur la corniche Est et d'un grand centre commercial dans la commune chef-lieu de wilaya. Les assiettes de terrain ont été attribuées et balisées, mais les travaux tardent à venir. Contacté pour savoir les raisons de ce retard, le wali, aux dires de son protocole, était occupé par d'autres affaires plus importantes.