Aussitôt réélu à la tête de la Fédération équestre algérienne (FEA), Abdelmadjid Aouchiche n'a pas perdu de temps pour se remettre à l'ouvrage. Tour d'horizon avec lui sur ce qui lui tient le plus à cœur : le cheval. Vous avez triomphé sans partage lors de votre élection. Cela vous inspire quoi ? C'est un immense honneur qui me remplit de bonheur, c'est une marque de confiance indéfectible des acteurs qui animent la FEA, mais il y a aussi le revers de cette « médaille » qu'ils m'ont décernée. Une rude mission m'attend : celle de fédérer tous les partenaires du cheval (ONDEEC, SCHPM, ANEPCRP...) et de mettre en œuvre le programme ambitieux, faut-il le rappeler, consistant à redorer le blason largement enlaidi du cheval, dont la situation patauge dans la sinistrose. Après près de 60 ans de services rendus au pays, n'aspirez-vous pas à un repos bien mérité ? Honnêtement, qui ne souhaite pas goûter au repos du guerrier ? Mais je ne peux rester insensible aux souffrances qu'endure cette magnifique créature qu'est le cheval, à tous ces éleveurs et propriétaires, à ces cavaliers, à ces entraîneurs. Je porterai aussi haut et loin leurs appréhensions aussi longtemps que Dieu me prêtera santé et vie. Sachez que les effectifs équins en Algérie ont chuté d'une manière draconienne de 250 000 sujets à l'indépendance, à moins de 40 000 actuellement. C'est dire l'impérieuse mission d'inverser la tendance. On croit savoir que vous avez échafaudé une feuille de route conséquemment consistante... On est en train de battre la mobilisation générale et la classification des priorités qui vont de la tenue des assises du cheval à la récupération de l'hippodrome du Caroubier. Vous faites du Caroubier votre cheval de bataille... Incontestablement. Le Caroubier est au cheval ce qu'est le 5 Juillet au football et doit impérativement revenir à la pratique hippique.