Une première dans les annales du football national, l'Entente, un patrimoine du sport algérien, a joué le match retour face à Asnim, pour le compte du tour préliminaire de la Champion's League africaine, dans un stade vide. Le club phare des Hauts- Plateaux, ayant l'habitude de faire le plein et d'engranger en pareilles circonstances de substantiels gains, n'a enregistré, ce jour-là, que 8500 DA de recette. Heureusement que le passage au prochain tour a été acquis à Nouakchott. Les dernières déconvenues de l'équipe, qui a pourtant procuré tant de joie aux sportifs algériens, sont-elles les seules causes de la colère des fans dont une partie est, d'après Serrar le président du club, manipulée par des gens, dont le renouveau du club qui est engagé sur plusieurs fronts dérange ces parties qui chassent, dit-il, dans les eaux troubles ? « On peut comprendre cette colère, mais on ne peut excuser les excès », précise notre interlocuteur. En perdurant, cette grave crise secouant l'Entente risque de porter un immense préjudice au club n'appartenant pas, faut-il le rappeler, à tel groupe ou à tel clan. Sachant que le onze qui n'a pas encore assuré sa qualification pour le carré d'AS de la Champion's League arabe, un des objectifs des Ententistes, est perturbé par le mauvais comportement de pseudo supporters dont un groupuscule n'essaie, ni plus ni moins, que d'agresser des joueurs qui n'ont désormais plus la tête au travail. Ces perturbations, qui déconcentrent aussi bien le collectif que le staff technique et ne pouvant compter sur des joueurs abattus psychologiques, n'arrange pas les affaires du champion sortant, devant donner mercredi prochain la réplique à l'ogre Jordanie El Fayçali qui voyage bien ces jours-ci. Afin d'atténuer cette terrible tension, un énorme travail de sensibilisation des supporters devant revenir à la raison est indispensable. Sans cela, le club qui ne mérite pas une telle sanction risque gros : « Je comprends parfaitement la réaction du public déçu par les derniers résultats de l'équipe. Pour l'intérêt de tout le monde, on doit mettre un terme aux quolibets qui font non seulement mal au groupe déjà affecté, mais ne rendent pas service au club qui a besoin de soutien de tout un chacun », dira Simondi à l'issue de ce fameux ESS - Asnim qui fera date.