Plus de 150 000 personnes utilisent déjà la carte Chifa lancée par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale dans cinq wilayas pilotes. Lors d'une rencontre de sensibilisation autour de la carte Chifa tenue hier à Zéralda, les responsables de la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas) se sont montrés satisfaits de la mise en œuvre du nouveau système de cartes électroniques. Selon les chiffres communiqués hier, 371 012 cartes clés ont été produites, 1000 pharmacies sont déjà opérationnelles et 57 750 factures électroniques ont été établies. En tout, l'opération a coûté près de 16 millions d'euros. « Ce n'est qu'en 2012 qu'on pourra communiquer le coût global de cette opération. Ce n'est pas une question d'argent. La santé n'a pas de prix mais elle a un coût », nous dit le directeur de la Cnas par intérim, Kelil Abderazak. Il insiste sur le fait que « ce nouveau système permettra la maîtrise des dépenses de la sécurité sociale, le contrôle des prestations dans le cadre d'une prise en charge de qualité ainsi que l'introduction d'une nouvelle forme de contrôle médical ». Les représentants de la Cnas n'ont pas souhaité commenter les accrocs qu'ils ont eus après l'attribution du marché à Sagem. Les principaux soumissionnaires ont, pour rappel, contesté le choix du fournisseur auprès des tribunaux. « Notre choix était basé sur des critères techniques. Il y a eu après des rumeurs infondées selon lesquelles la société qui gère les fichiers informatiques du futur système Chifa a été victime d'un cambriolage. C'est complètement faux », affirme M. Toutati, directeur de l'informatique à la Cnas, chargé de la mise en œuvre du système. Il insiste sur la « fiabilité du système » et la confidentialité des données. Le lancement de la carte à puce électronique dénommée Chifa a concerné, en juin 2007, cinq wilayas pilotes (Annaba, Oum El Bouaghi, Tlemcen, Médéa et Boumerdès) avant d'être élargi à cinq autres wilayas. La mise en œuvre du nouveau système s'étalera jusqu'à l'année 2012.