La direction de l'urbanisme et de la construction de la wilaya de Blida enregistre l'existence au niveau de cette wilaya 8637 constructions précaires dans 223 sites. L'information affichée au grand public lors d'une exposition organisée dans la salle Bâaziz, à l'occasion de la Journée maghrébine de l'habitat, reflète les derniers recensements arrêtés par les autorités locales et relatifs aux constructions précaires. D'après la même source, c'est la commune de Blida qui est la plus touchée par ce fléau avec 1165 habitats précaires et 1386 familles concernées. Ce sont surtout les localités de Oued Beni Azza, Maramane ainsi que le quartier de Sidi Abdelkader qui ont vu la multiplication de la construction, d'une manière anarchique, de ce genre d'habitat depuis plus d'une décennie, offrant ainsi des conditions de vie précaires, voire moyenâgeuses pour leurs occupants. Ce phénomène a contribué aussi à la défiguration de l'environnement des localités concernées et est une cause, parmi tant d'autres, de l'augmentation, d'une manière inquiétante, des différents maux de société au niveau de plusieurs villes que compte la wilaya de Blida. Par ailleurs, nous avons appris que les enquêtes concernant les occupants des constructions précaires suivent leur cours à Blida, afin que le logement social soit au profit des ayants droit. D'ailleurs, des habitations de fortune ont été carrément rasées dernièrement dans différentes communes de Blida puisqu'elles ont été implantées après la période de recensement. « Ce phénomène ne doit pas toutefois nous faire oublier ceux qui sont dans un besoin pressant, et depuis plusieurs décennies, d'un logement sans pour autant afficher publiquement leur misère », nous dira Bayazid Abdelhamid, P/APC de Blida, une manière de dire finalement que les grandes douleurs sont muettes.