Eclipsé pendant une année à cause de différends organiques et d'une bipolarité existante au sein de l'instance centrale, le Snapap revient en force à Souk Ahras, notamment depuis la montée au créneau des syndicats autonomes lors des dernières grèves cycliques. Des adhésions massives ont été constatées dans des secteurs, où le malaise social a atteint le summum et les conflits socioprofessionnels sont légion. Il s'agit, entre autres, des secteurs de la santé, des collectivités, des finances et de la formation professionnelle. Le secrétaire général, aile Malaoui, en l'occurrence Ammar Benallegue, a indiqué à ce sujet : « Le combat mené sans interruption par les syndicats autonomes en Algérie pour faire valoir une foultitude de droits, la liberté de l'exercice du droit syndical et la révision des salaires entre autres, leur ancrage au sein des différentes corporations et leur force de mobilisation sont à la fois des indices de renouveau au sein de la société et une preuve irréfutable d'une rupture avec un monolithisme syndical qui n'a que trop duré ». Il ajoutera, optimiste quant à la situation actuelle de son syndicat ceci : « Nous n'avons jamais atteint un nombre aussi impressionnant d'adhérents au Snapap ; c'est une véritable révolution dans les mentalités des travailleurs de Souk Ahras, qui viennent de découvrir un canal d'expression fiable pour transmettre leurs revendications ». Représenté dans treize secteurs et déjà huit communes, le Snapap redouble d'efforts pour structurer le secteur de l'éducation où il compte, au moins, une dizaine de sections fraîchement installées. Courtisé pour ses 7 000 travailleurs, ce secteur offre, avec celui de la santé (1 600 employés), des opportunités exceptionnelles pour le syndicat, estime le même interlocuteur. Malgré nos tentatives, nous n'avons pas pu prendre attache ou, à défaut, joindre par téléphone le représentant de l'autre courant du Snapap, proche de Felfoul. Nous avons appris, toutefois, qu'une structuration, entamée depuis peu par la même obédience syndicale, avance à pas de géant dans le secteur des finances, ainsi que dans plusieurs autres directions dépendant du secteur de la fonction publique.