Photo : Riad Par Abderrahmane Semmar Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) revient sur la voie de la protestation. Après la tenue de l'assemblée générale de son conseil national en session extraordinaire, les 26 et 27 de ce mois, ce syndicat influent a décidé de remettre sur le tapis ses revendications. De l'octroi du régime indemnitaire et la révision de la loi sanitaire, à la régularisation des personnels vacataires et contractuels en passant par la révision du classement des différents corps de la santé, le SNAPAP défend bec et ongles ses revendications et entend bien les faire aboutir. Pour ce faire, il annonce l'organisation d'un sit-in le 25 novembre prochain devant le ministère de la Santé pour crier haut et fort sa rage contre la précarité dans laquelle ils vivent. Une grève nationale cyclique sera également déclenchée à partir du 1er décembre prochain. Un bras de fer des plus durs s'annonce ainsi entre le SNAPAP et les pouvoirs publics, notamment le département de Saïd Barkat, à savoir le ministère de la Santé. Ce dernier est accusé par le syndicat autonome d'avoir fait preuve de mépris et d'indifférence outrancière par rapport à la misère sociale des travailleurs. Il faut dire que la colère gronde au sein des syndicats autonomes, lesquels ne comprennent pas pourquoi les autorités traitent avec une telle «légèreté» le malaise social de nos fonctionnaires. C'est dire si cette grève cyclique intervient à un moment où le front social est, de l'avis commun des observateurs les plus avertis, «explosif». En effet, les licenciements abusifs, les conditions de travail déplorables, l'exclusion des syndicats autonomes par les pouvoirs publics des négociations autour de l'augmentation du SNMG, n'ont fait que jeter de l'huile sur le feu. Ainsi, après une rentrée sociale mouvementée, la fin de cette année s'annonce tout autant tourmentée. Et pour cause, en l'absence d'un salaire compatible avec le pouvoir d'achat, d'une révision des statuts particuliers de la fonction publique avec intégration des syndicats autonomes dans les travaux, d'une titularisation des vacataires et contractuels avec création de postes d'emploi et de l'instauration d'une pension de retraite digne, en harmonie avec le pouvoir d'achat, les travailleurs n'y voient aucune autre ligne de conduite mise à part celle de la grève et des sit-in. Reste à savoir enfin s'ils réussiront un jour à obtenir gain de cause…