Les chauffeurs de taxis, détenteurs d'autorisations de la commune d'El Bouni, sont entrés, depuis jeudi dernier, en grève illimitée, afin que leurs revendications, liées à l'exercice de leur activité, soient satisfaites. Ils réclament, outre l'unification des gares du chef-lieu de wilaya, l'insertion d'une ligne reliant la ville de Annaba à la cité Sidi Salem, dans le cadre de la circonscription où ils exercent quotidiennement. Cette desserte est assurée par les chauffeurs de taxis relevant de la commune de Annaba, bien que la localité de Sidi Salem soit rattachée administrativement à la commune d'El Bouni. Notons que cette grève a été décidée d'une manière réglementaire, étant donné que la direction des transports a été informée de ce mouvement de protestation dans les délais prévus, et ce au même titre que la commune d'El Bouni. La reconsidération du plan de transport agréé est la principale revendication des chauffeurs de taxis, qui demandent plus de liberté de manœuvre dans leur propre commune, en desservant la ligne menant vers la localité de Sidi Salem à partir du centre-ville de Annaba. La direction des transports avait délivré des autorisations au profit de certains chauffeurs de taxis de la commune de Annaba pour l'exploitation de cette ligne, laquelle est au centre du mouvement de contestation, tendant à s'inscrire dans la durée. On laisse entendre à la direction des transports, selon des indiscrétions recueillies ici et là, que les revendications des chauffeurs de taxis d'El Bouni sont légitimes, mais difficiles à réaliser en l'absence d'un espace approprié pour contenir un nombre important de taxis.