Les chauffeurs de taxi comptent observer le même mouvement de protestation tous les dimanches, à partir de la semaine prochaine. Et si leurs revendications, liées notamment à la tarification, aux impôts et au statut, ne sont pas satisfaites, ils comptent aller vers une grève illimitée. Entamé ce matin à 07h 00, le mouvement de protestation lancé par le Bureau exécutif de la section d'Alger des chauffeurs de taxi, s'est poursuivi jusqu'à 11h 30. Rencontré à la station de taxis de la place du 1er-Mai, Hocine Aït Brahem, président de la section, a déclaré que cette action se veut une réponse à la décision de ne pas augmenter la tarification. Prise par la direction des transports de la wilaya d'Alger, cette décision est sujette à l'incompréhension des protestataires. Fixée à 20 DA pour les taxis collectifs, cette tarification suscite leur l'indignation. D'autres revendications ont été citées par ce responsable, tels la résolution du problème des impôts, le doublage des chauffeurs, la liberté du choix du circuit et le statut particulier du chauffeur de taxi. Parmi les revendications, figurent aussi la réorganisation des stations et la lutte contre le transport parallèle (taxis clandestins). Selon M. Aït Brahem, ceux-ci sont non seulement autorisés à pénétrer dans les stations de taxis, mais ils proposent leurs services à des tarifs exorbitants. Des contraintes administratives ont été, aussi, signalées par les chauffeurs. L'un d'eux nous a fait savoir que des permis de places sont actuellement bloqués par la direction des transports au moment où des sociétés de transport privé en bénéficient. L'affichage publicitaire a, lui aussi, pris place parmi les revendications. «Je ne comprends pas pourquoi les taxis ne sont pas autorisés à le faire, au moment où des sociétés de transport privé le font», s'est-il interrogé. Par ailleurs, ce responsable a déclaré que ce mouvement a été largement suivi dans toutes les régions d'Alger. Un mouvement, selon lui, qui prendra une forme cyclique et sera observé pendant les trois semaines qui viennent, chaque dimanche, à savoir le 14, le 21 et le 28. Et si les revendications des chauffeurs de taxi ne sont pas prises en charge par la tutelle, ils prévoient de déclencher une grève illimitée et ce, dès la rentrée sociale.
