Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont annoncé lundi soir à Hanovre qu'ils étaient parvenus à un « compromis » en faveur d'une « union pour la Méditerranée », qui « n'exclura personne ». La chancelière allemande a précisé qu'ils étaient « d'accord pour développer le processus de Barcelone à un niveau supérieur », en référence à un partenariat euroméditerranéen lancé en novembre 1995 dans la capitale catalane. « Nous sommes d'accord pour que ce soit un projet de l'Union européenne », a souligné Mme Merkel. Jusqu'ici, la France et l'Allemagne divergeaient sur le projet, initié par M. Sarkozy, d'une union pour la Méditerranée, Mme Merkel craignant qu'il ne divise l'Union européenne. « L'union pour la Méditerranée se fera » et « ce sera un projet européen », l'a rassurée M. Sarkozy. « Nous ferons une proposition franco-allemande au prochain Conseil européen » (ndlr, 13 et 14 mars à Bruxelles), a-t-il ajouté. La question de l'accès aux fonds de l'Union européenne n'a pas encore été tranchée dans le cadre du compromis franco-allemand sur l'union pour la Méditerranée, a déclaré hier le ministère français des Affaires étrangères. « Je ne peux pas dire aujourd'hui s'il y aura ou non accès : ça fait partie des décisions qui seront à prendre et des discussions », a déclaré à la presse la porte-parole du Quai d'Orsay, Pascale Andréani. « Une chose est très claire : il n'y aura accès aux fonds européens que conformément aux procédures européennes avec des décisions prises par le Conseil sur proposition de la commission », a-t-elle expliqué. Mais le Premier ministre français, François Fillon, a expliqué hier que le compromis franco-allemand sur l'union pour la Méditerranée s'appuie sur le modèle d'« une structure existante, l'union de la Baltique ». Ce forum informel de 10 Etats n'a pas accès aux moyens financiers de l'UE.