La chancelière allemande Angela Merkel considère qu'il n'y aura pas une “union de la Méditerranée” comme le proposait le président français mais un développement des consultations entre l'Union européenne et la région, a déclaré, hier, son porte-parole. Avant ses entretiens jeudi soir à Paris avec le président Nicolas Sarkozy, la chancelière craignait un projet qui ne soit pas ouvert à tous les Etats membres et qui créerait une “union en miniature” qui pourrait faire concurrence à l'Union européenne, a expliqué le porte-parole Thomas Steg. La chancelière et le président sont tombés d'accord. “Il n'y aura pas de telle union de la Méditerranée mais en revanche le processus de Barcelone sera amélioré”, a déclaré M. Steg. Le dialogue de Barcelone associe depuis des années les états riverains de la Méditerranée et d'Afrique du Nord et l'Union européenne, sans progrès notable, a rappelé le porte-parole, et doit pouvoir recevoir une nouvelle impulsion. L'initiative du président français de créer une union de la Méditerranée, qui réunirait tous les pays du pourtour méditerranéen, n'a suscité jusqu'ici qu'un intérêt poli des pays concernés et le scepticisme dans l'UE.