Une solution a été trouvée pour permettre à l'opérateur de téléphonie fixe en Algérie Lacom de reprendre son activité normale. Cette information a été confirmée hier par Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Le ministre a expliqué que Lacom, dont le capital était partagé à parts égales (50/50%) entre Orascom Télécom et Egypte Télécom, a été rachetée totalement par Egypte Télécom. Le ministre algérien a eu des discussions sur le dossier de Lacom Algérie avec son homologue égyptien Tarek Kamil lors d'une récente visite dans notre pays. Il s'est même engagé pour lever les obstacles qui freinent son activité. Des propositions de solutions ont été étudiées pour permettre à cette entreprise de s'installer et de se développer durablement en Algérie. Lors du forum de la Télévision algérienne, le ministre avait néanmoins tenu à préciser que « l'échec » du deuxième opérateur de téléphonie fixe sur le marché national était dû « au mauvais choix de la stratégie adoptée ». L'opérateur ayant acquis la licence pour 65 millions de dollars a bénéficié, selon le ministre, des mêmes conditions d'exploitation prévues par le cahier des charges, mais ce dernier n'a pas pu honorer ses engagements, notamment en ce qui concerne les étapes de déploiement du réseau à travers les wilayas. L'Etat semble avoir tout fait pour que Lacom ne disparaisse pas. Premièrement, il va ainsi favoriser une concurrence avec Algérie Telecom qui évoluera dans un marché multi-opérateurs. Deuxièmement, il envoie les bons signaux aux investisseurs. Le secteur des TIC est considéré comme le catalyseur des autres réformes structurelles, l'élevant, ainsi, au rang de secteur stratégique au même titre que l'énergie, l'éducation ou la santé. L'objectif premier est de créer un environnement favorable à l'amélioration de l'accès à des services de communication efficaces et abordables par le biais de l'ouverture progressive de tous les segments de marché du secteur de la poste et des télécommunications à la concurrence. Pour ce qui est de la téléphonie fixe, M. Haïchour a estimé lors d'une réunion des cadres du ministère et des opérateurs que le marché a connu des avancées « très appréciables » et que la connectivité à ce type de téléphonie a atteint 3 millions d'abonnés à fin septembre 2007, soit une télédensité de 9,6% contre 1,6 million d'abonnés en l'an 2000 et une télédensité de 5,02%.