L'idée de la création des décharges publiques intercommunales contrôlées ne cesse de provoquer de vives réactions et des contestations de la part des citoyens dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans leur majorité, les citoyens refusent de recevoir dans leur commune les déchets ménagers des communes limitrophes. Ainsi, dans la commune de Boudjima, située à une vingtaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya, on indique que les habitants du village Afadjen ont crié leur mécontentement et exprimé leur refus à l'idée des responsables locaux d'installer une décharge intercommunale au niveau de leur commune. Selon certains villageois, les responsables locaux « se sont trompés dans leur choix du terrain pour recevoir les ordures ». Ces derniers considèrent que leur village reste le plus propre au niveau communal et ne pourra en tout état de cause abriter ce genre de projet « nuisible » à la santé publique et à l'environnement en général , s'est expliqué un membre d'un comité de village. Selon les représentants des villageois, le site est nocif car il est trop proche des habitations. Il est nécessaire de rappeler qu'une opposition similaire quant à l'installation d'une autre décharge intercommunale à Icharouène, dans la commune de Makouda a été exprimée également par les habitants de ce village. Ces derniers considèrent que le site conviendrait à un site touristique et non à une décharge communale. A Makouda ou à Boudjima, les motifs de ces refus avancés par les populations sont presque les mêmes : les choix des terrains retenus par les responsables ne répondent pas, selon eux, aux normes de sécurité. Devant l'opposition des citoyens et les difficultés de trouver des endroits plus adéquats pour implanter ce genre de projets, l'éradication des décharges sauvages est devenue une problématique et un casse-tête permanent pour les élus locaux. D'ailleurs, le P/APC de Makouda, Makoudi Youcef, a avoué dernièrement que le problème des décharges sauvages reste l'épineux problème pour lequel on n'a pas encore trouvé une solution adéquate. Il est à noter également que ce problème touche aussi d'autres localités au nord de la wilaya de Tizi Ouzou. Les communes de Tigzirt et de Mizrana en souffrent davantage. A Tigzirt, bien que son chef-lieu communal vient d'être classé comme le deuxième chef-lieu communal le plus propre après celui de Tizi Rached et cela au niveau de toute la wilaya de Tizi Ouzou, on signale, néanmoins, dans certains de ces villages et endroits de la commune de Tigzirt la présence de décharges sauvages. A présent, deux parties s'opposent ; d'un côté les élus locaux et de l'autre, les villageois. Il parait évident que la prise de conscience des élus locaux quant à leur éradication demeure insuffisante aux yeux des citoyens qui leur demandent de les informer avant de décider de l'utilité d'installer ces décharges. Cela dit, cette situation pourrait s'aggraver beaucoup plus surtout pour les communes qui n'ont pas encore leurs propres décharges communales comme Makouda. D'ailleurs, cette dernière et depuis plusieurs années continue à « jeter » ses déchets au niveau de la décharge publique de la commune de Tizi Ouzou distante de plusieurs kilomètres.