Atteinte n Ni les villes ni les villages et même les oueds ne sont épargnés par un phénomène «banalisé». Outre le pillage du sable qui le menace depuis longtemps, cet oued se trouve plus que jamais confronté à un immense problème de pollution. En effet, celui-ci, serpentant plusieurs montagnes et traversant près de 15 communes dans la wilaya de Tizi Ouzou, ne cesse d'être la cible privilégiée «des ennemis de la nature» qui y déversent leurs différents déchets et immondices et ce, dans l'indifférence absolue. Au pont de Bougie, par exemple, et sur la RN72 reliant Tizi ouzou aux localités nord de la wilaya, on ne manque pas de signaler une pollution nuisible à la santé publique des citoyens, à la flore et à la faune. Les risques sont vraiment réels. Sur cette même route à grande circulation, surtout durant cette période estivale, et plus précisément au lieudit le Grand-Pont jusqu'au Petit-Pont soit sur un tronçon de 5 km environ, à la périphérie de l'oued, le constat est navrant. Plusieurs décharges sauvages qui ont poussé comme des champignons, formant ainsi des «petites montagnes» d'immondices. De ce fait, la «beauté» du site – si on peut vraiment parler de beauté – a pris un «sacré coup». Au niveau de ces endroits et malgré la présence de panneaux interdisant le dépôt d'ordures dans la nature, on continue à y jeter «sans pitié» n'importe quoi : déchets ménagers, bouteilles en verre, détritus et gravats. Même des cadavres d'animaux domestiques y sont balancés. Plusieurs citoyens d'ailleurs, se plaignent des mauvaises odeurs qui s'en dégagent, devenues insupportables surtout pendant la saison de grandes chaleurs. La propagation du phénomène des décharges sauvages et anarchiques s'explique aussi par le manque de décharges publiques contrôlées. Plusieurs projets de création des décharges publiques communales et intercommunales dans certaines localités sont à l'arrêt à cause de l'opposition de citoyens. C'est le cas, d'ailleurs, du projet de création d'une décharge intercommunale contrôlée, adopté par quatre communes Tigzirt ,Makouda, Mizrana et Boudjima. Le choix de terrain n'est pas du tout adéquat pour abriter ce genre de projets, puisqu'il se trouve à proximité des villages, indique-t-on.