Il faut communiquer pour mobiliser », a expliqué Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, lors de la présentation hier du nouveau plan marketing 2008 au Palais des nations. En présence d'ambassadeurs accrédités en Algérie, de présidents des directoires des SGP, de recteurs d'universités, d'investisseurs, d'industriels, de leaders de syndicats, de responsables d'entreprises de gestion touristique et de représentants de nombreuses ONG, Cherif Rahmani a soutenu la nécessité d'impliquer les citoyens dans la lutte pour la préservation de l'environnement. « Les gens doivent être convaincus qu'il y a des solutions. Le lien entre la communication et l'action doit être fort », poursuit le ministre de l'Environnement. Le rapport de l'environnement a identifié les grands problèmes et évalue à la baisse l'impact monétaire sur l'état de l'environnement durant les cinq prochaines années. « Ceci prouve encore une fois qu'une politique environnementale est moins coûteuse que l'inaction. » Mais l'action doit être concertée et soutenue par l'ensemble des acteurs de la société algérienne. « Car sans une conviction engagée des décideurs, sans une motivation et une implication effective des responsables locaux et sans une participation active des populations concernées, les objectifs assignés à la stratégie risquent d'être compromis », poursuit le conférencier. Différents facteurs tendent à démontrer que les actions doivent s'imposer rapidement et de façon pérenne. Le durcissement du contexte économique mondial, mais également national crée des tensions sur l'environnement. De même, les nouvelles générations vont poser des exigences en termes de qualité et de besoins mettant sous pression les ressources naturelles. De plus, le changement climatique conduit au stress écologique contre lequel il va falloir rétroagir. Cette somme de facteurs a conduit à la mise en place d'un programme censé mettre en place « une politique durable à court terme, au jour le jour, pour une meilleure flexibilité, mais également à long terme dans le sens d'une politique partagée », argumente Cherif Rahmani. Un spot publicitaire diffusé à l'attention des invités a relevé les impératifs du plan marketing 2008. Il s'agit de mettre en place des clubs verts, de sensibiliser les jeunes générations à travers l'école, d'utiliser les imams et les associations pour une action concertée. Deux titres honorifiques ont été remis à Nahida Touhami et Rabah Madjer, tous deux issus du monde sportif. M. Karpe, de l'association allemande GTZ qui a financé le plan marketing, ne s'épanchera pas sur les montants alloués à l'opération. Ce qui compte, selon lui, c'est de mettre en place la politique du ministère de l'Environnement « car le citoyen est intéressé par une amélioration de son cadre de vie », conclut-il.