Lors de l'AG de la Fédération algérienne d'athlétisme, qui s'est tenue le 2 mars dernier, le commissaire aux comptes avait refusé de certifier le bilan financier en constatant la non-justification de certaines opérations lors de l'exercice 2006-2007. Un délai d'un mois a été accordé à la FAA pour régulariser la situation. L'ancien président de la Fédération, Toufik Chaouche Teyara, suspendu par le ministre de la Jeunesse et des Sports de l'époque, Yahia Guidoum, avant d'être réhabilité quelque temps après, a été sollicité par les membres de l'AG afin de débloquer la situation. Cependant, selon les déclarations de Chaouche Teyara, rencontré hier, les choses ne paraissent pas aussi simples qu'on ne le pense. Il dira : « Je n'ai aucune raison de régler cette situation. Je ne réglerai rien. Je rappelle pour ceux qui semblent avoir oublié que l'on a scellé les portes de la FAA et que le MJS à l'époque m'avait empêché d'organiser l'AG et ceci même sous la pression de l'IAAF ». L'ex-président fédéral soutiendra qu'il avait transmis un courrier au secrétaire général du MJS, où il dégageait sa responsabilité quant aux documents laissés dans son bureau et au niveau du secrétariat. Chaouche Teyara rappellera que face à cette situation, il avait fait appel à un huissier de justice pour faire un constat sur le changement des serrures de la FAA. Il ajoutera : « C'est le procureur qui m'avait donné un document pour que l'huissier de justice se déplace, parce que certaines mauvaises personnes voulaient me salir. Je me suis préparé à toutes les éventualités. D'ailleurs, personne ne m'a appelé pour une quelconque passation. » L'ex-président remonte dans le passé, lâche un long souffle, tape sur la table et dit avec un pincement au cœur : « En plus, le ministre avait déposé plainte contre moi pour usurpation de fonction et je devais remettre le cachet humide, les clés et le portable », ajoutant : « Alors pourquoi aujourd'hui on me sollicite ? » Ainsi, les choses ne paraissent pas aller dans le sens du dénouement de la situation et si le bilan de l'exercice 2006 n'est pas approuvé, la subvention de la FAA risque d'être bloquée. Enfin, devant un tel scénario, Chaouche Teyara soutient que la seule solution pour qu'il revienne à de meilleurs sentiments est que le ministre ou, à un degré moindre, le président du COA l'appelle pour dénouer la situation.