Spécialisé en chirurgie cardiovasculaire, l'établissement hospitalier Erriadh a organisé, hier, une journée portes ouvertes qui a permis au public et à l'aréopage de personnalités accompagnant le directeur de la santé et de la population d'avoir un large aperçu sur cette unité, et notamment sur son nouveau service de réanimation. Un chef-d'œuvre du genre, devant permettre au personnel médical et paramédical, nous explique Ahmed Brachia, directeur de l'établissement, d'avoir une surveillance optimale sur chacun des patients. Inauguré en cette circonstance, ce nouveau fleuron de l'EHS, dont le look nous fait penser aux meilleures unités d'outre-mer, est doté d'un matériel et d'équipements dernière génération, ainsi que de boxes exclusivement réservés à la chirurgie cardiaque infantile. Cerise sur le gâteau, ce service est pourvu de portes d'accès vitrées automatisées, via un système d'ouverture par cellules infrarouges. Adhérant à la nouvelle politique de limitation des transferts à l'étranger, dira le responsable de cet établissement, cette nouvelle unité vient s'ajouter à d'autres équipements du même gabarit, placés sous la responsabilité du Pr Brahami. Médecin-chef de cet établissement, cet éminent chirurgien cardiovasculaire, qui a pris la lourde succession du Pr Klioua est, selon ses pairs, une sacrée pointure dans ce domaine. Cette reconnaissance unanime lui vaut, en contrepartie, d'être sollicité des quatre coins du pays, d'où la pression exercée sur l'établissement. Un bilan chiffré révèle, à ce propos, que pour la seule année 2007, 1 058 patients y ont été admis ; 454 d'entre eux y ont subi des actes opératoires très lourds, dont des pontages coronariens, la chirurgie valvulaire, ainsi que le traitement des pathologies cardiaques congénitales. Pour sa part, le service de cathétérisme participerait également à l'allègement de la facture relative au règlement des prises en charge à l'étranger. Dirigé par le Dr Henouda, et encadré par une jeune équipe du cru, dont le savoir-faire a été salué par leur mentor, ce service est également doté d'équipements ultra-sophistiqués. Il est crédité, pour l'année 2007, de 473 actes de coronarographie et de 120 angioplasties. Entrepris à l'aide de stents (ballonnets injectés sous une forte pression à partir de la veine fémorale), ce dernier acte consiste à dilater la ou les parties de l'artère coronaire affectée par une sténose, une lésion responsable de la plupart des infarctus, quand elle n'est pas traitée à temps.