« C'est notre droit absolu d'exiger d'être relogés. N'importe où. L'essentiel c'est qu'on ait un toit. ». Les familles menacent de recourir à des actions qui pourraient s'avérer déplorables si on essayait d'utiliser la force pour faire vider les lieux. Une vingtaine de citoyens ont fait le déplacement hier de Ras Bouira, à 2 km à l'est du chef-lieu de wilaya, à notre bureau. Ils avaient auparavant cherché à voir le chef de cabinet pour la sensibiliser à leur situation. Ils n'ont pu toucher que son médiateur lequel leur a, comme la dernière fois, recommandé d'adresser une correspondance à ce sujet au wali. Beaucoup de nos visiteurs, comme Kadda, sont mariés, ont des enfants et continuent malheureusement à vivre avec leurs parents. Ces derniers ont bénéficié de logement dans le cadre de cette formule dite RHP, mais des retouches restent à faire sur ces logements, alors ils continuent à occuper les anciennes habitations précaires. L'APC qui cherche à récupérer le site en vue de lancer d'autres projets leur a accordé un délai de 8 jours pour évacuer les lieux. Comme leurs enfants sont devenus des hommes qui ont à leur tour des enfants, ces derniers réclament d'être relogés à part. Tant qu'on ne trouvera pas de solution à leur problème, ils menacent de recourir à des actions qui pourraient s'avérer déplorables si on essayait d'utiliser la force pour faire vider les lieux. Elles sont ainsi 68 familles à revendiquer un logement social ou un terrain. Malheureusement leurs dossiers n'ont pu avancer et les autorités concernées n'ont pu résoudre ce problème qui reste pendant. « Nous sommes des citoyens à part entière. Nous sommes mariés et nous avons des enfants. Les plus jeunes d'entre nous ont un enfant, mais d'autres ont 4 et 5. Nous n'avons jamais bénéficié de logements ou d'aide de l'Etat. C'est notre droit absolu d'exiger d'être relogés. N'importe où. L'essentiel c'est qu'on ait un toit », réclamait Kadda qui s'est fait le porte-parole du groupe présent ce matin dans notre bureau. Les engins pour la démolition de ces habitations précaires devaient être envoyés hier par le P/APC. Ce dernier n'a pu être joint au téléphone pour qu'on puisse connaître son point de vue à ce propos.