Beaucoup ont abandonné le métier de chauffeur de taxi après de longues années d'exercice à cause des licences d'exploitation vendues aux enchères. Le syndicat des chauffeurs de taxis de Annaba a appelé, dimanche dernier à la révision immédiate des tarifs en vigueur, à l'effacement global des dettes fiscales, et à la réorganisation de l'attribution des licences d'exploitation. Un délai de 48 heures a été donné aux responsables concernés afin d'examiner ces doléances, faute de quoi, un préavis de grève sera déposé. Cette décision a été prise lors d'une réunion des chauffeurs de taxis, organisée au collège syndical, plage Rizzi Amor, au cours de laquelle les problèmes qui entravent la profession ont été évoqués. Faisant part de leurs préoccupations, certaines personnes de la corporation disent préférer le chômage, plutôt que de continuer à exercer ce métier. Nombreux sont les chauffeurs de taxis qui ont abandonné leur activité après l'avoir exercée pendant plus de vingt ans à cause des licences d'exploitation qui se vendent aujourd'hui « aux enchères », faisant de leur vie et celle de leurs familles un calvaire, selon l'avis de leur délégué. Par ailleurs, ils dénonceront la situation sociale difficile dans laquelle ils se trouvent à cause de l'augmentation des impôts, alors que les tarifs stagnent depuis 2003, ceci en plus de l'état déplorable des routes urbaines et des gares routières. Ce rassemblement a été marqué par une série de revendications relatives, notamment, à la clarification du rapport contractuel entre le titulaire de la licence d'exploitation et le chauffeur de taxi. Les détenteurs de ladite licence font souvent pression sur les chauffeurs, demandant la révision du contrat en exigeant une augmentation. Il est à souligner que les conditions d'exercice de ce métier se sont dégradées, du fait du manque d'organisation et du non-respect de l'éthique. Ces chauffeurs demandent également l'application des décisions des commissions techniques et de circulation, ainsi que la révision des tarifs de transport, en prenant en considération les nouveaux itinéraires générés par les extensions urbanistiques de ces dernières années. La lutte, sans merci, contre les « prédateurs », ou taxis clandestins qui ont investi la profession, la réfection des gares routières et leur aménagement sont les autres revendications à l'ordre du jour. Ceux-ci ont, en outre, organisé, dans la même journée, un sit-in en guise de protestation devant la direction des transports pour faire valoir leurs droits.