Houari Mohammed et Bouamama Benaoumeur, respectivement chef de bureau du quotidien El Khabar et correspondant du quotidien Manbar El Koraâ à Mascara, ont fait l'objet de poursuites judiciaires pour le moins uniques dans les annales. Pour une banale affaire où un agent de police serait impliqué dans une affaire de corruption, les autorités locales mettent l'armada répressive en branle dans un cafouillage administratif et judiciaire digne des années de plomb. Le procureur général croit bon devoir ordonner par injonction téléphonique la publication d'un démenti, tandis que les journalistes incriminés sont, eux, convoqués chez la police ! Cette inversion des rôles, condamnable en soit, est au plan juridique un authentique cas de vice de forme rendant caducs toute la procédure et, cela va de soi, le verdict final à l'encontre de nos deux confrères. Le Syndicat national des journalistes, qui a suivi cette affaire depuis le début, réitère sa condamnation de cette cabale juridico-administrative et renouvelle son soutien sans réserve aux deux confrères. Il appelle en outre les autorités à cesser immédiatement cette campagne d'intimidation et de chantage par la justice faite aux journalistes et de manière générale à la liberté de la presse en Algérie. P/le Syndicat national des journalistes Le secrétaire général par intérim/Kamel Amarni