Des opérations de relookage et de pose de tapis au niveau de certaines routes battent, en effet, leur plein malgré la canicule qui sévit ces derniers temps. De nombreuses communes de la wilaya de Mila vivent, en ces derniers jours du mois d'août, un véritable branle-bas de combat. Parmi les travaux lancés, on retiendra le revêtement de l'axe routier entre le chef-lieu de wilaya et la commune de Grarem Gouga sur plus de 12 km. Le tronçon en question est en passe d'être revêtu complètement en enrobé. L'entreprise détentrice du marché, une Eurl locale, a mobilisé une impressionnante flotte d'engins afin de mener l'opération à terme. La même entité a, en un temps qualifié de record, revêtu les artères de la ville de Mila de tapis. Cela au moment où les services de la direction des transports achèvent de mettre en place la signalisation routière horizontale sur tout le parcours qu'empruntera le cortège présidentiel. D'autre part, des escouades d'ouvriers sont visibles à longueur de journée sur les routes et les avenues des localités concernées par la visite, ravalant les façades des édifices publics ou attelés à repeindre les bordures des rues, les glissières et les arbres. Des opérations de désherbage sont également lancées çà et là, notamment, au niveau des communes de Mila,Grarem, Gouga, Sidi Merouane, Aïn Tinn et Oued Athmania qui abritent le plus gros du système de transfert des eaux de Beni Haroun. Pour les services de l'hydraulique concernés apparemment plus que les autres par la tournée présidentielle, l'heure est à l'édification de stèles inaugurales au niveau de la station de pompage au douar El Bidi et des stations de traitement des eaux de Aïn Tinn et de l'oued Athmania. Quand on évoque la wilaya de Mila, il faut impérativement aborder le complexe hydraulique de Beni Haroun, en chantier depuis 27 ans.Ce méga-projet, le plus grand jamais réalisé en Algérie, pour reprendre une hyperbole de Sellal, aura coûté la bagatelle de 45 000 milliards. Signalons enfin que cette visite attendue s'affiche sur fond de ce qu'on appelle localement “le problème de Chigara”. Cette commune située sur les montagnes du nord de Mila est coupée, en effet, depuis 2003 de son chef-lieu de daïra, par le lac du barrage de Beni Haroun. Et depuis, les habitants de la localité ne font qu'attendre un geste entre Chigara et Sidi Merouane, par l'édification d'un viaduc sur Oued Endja. Espérons que cette revendication soit prise en charge par l'hôte de Mila. K. Bouabdellah