Des recasés de la commune de Tala Hamza sont menacés d'expulsion imminente des logements qu'ils occupent à la cité Bousseltane sise dans la même commune. Pour ultime recours, ils se sont déplacés, mardi matin, avec force enfants dans les bras, au siège de la wilaya, afin de « réclamer solution » chez le premier responsable de la wilaya. En tout, elles sont 11 familles à être sommées, par huissier de justice, de quitter les lieux que, veut préciser M. Sali, l'un des recasés, « pourtant elles n'ont pas squattés ». Le drame vécu par les mis en cause a pour élément déclenchant le sinistre causé par les crues de l'oued Soummam en décembre 2002. Des villages situés sur les berges de l'oued sont inondés. Les dommages affecteront les structures, le mobilier et les affaires personnelles. Les semaines suivantes, des occupants se font même établir par écrit à l'APC des constats exhaustifs des dégâts causés. Ils « s'arment de patience » mais il aura fallu mettre la pression en recourant à la fermeture de la RN9 au niveau de Aït El Hadj pour voir se décider leur recasement, une partie des familles dans les logements sociaux de la cité Bousseltane et une autre dans deux salles de l'école primaire de Aboudaou. Les recasés de l'école iront à leur tour « de leur propre chef », explique M. Sali, afin « de rendre leurs classes aux écoliers délogés », s'installer à la cité Bousseltane ou les logements « sont bien que finis, inoccupés depuis des années ». Le malheur de ces familles aura surtout été la non-détention d'une quelconque décision écrite d'affectation. L'urgence de « trouver abri », nous disent-ils, aurait « fait passer à un second plan », à l'époque, la recherche d'une telle précaution administrative. Leurs démarches ensuite auprès de toutes les autorités concernées ne trouveront aucun écho. Au contraire, « à contre sens », jugent-ils des décisions finales d'attribution des 20 logements de Bousseltane est établie en 2005. Leurs noms n'y figureront pas. S'agissant de logements sociaux, leur cas « n'est-il pas social ? », interrogeront-ils. Aussi, la présente démarche auprès du wali, espèrent-ils, aboutira à une « ouverture express de leurs dossiers ». Ils ne demandent qu'à être régularisés ou à être relogés ailleurs. Contacté, Ahmed Smili, le président de l'APC, de son coté déclare qu'il se positionne « du côté, de la loi » car expliquera-t-il, la justice tranché « pour l'évacuation des lieux ». Et s'en tenant à ce fait, il s'agira donc pour lui de logements « indûment occupés », d'autant plus qu'une première liste en bonne et due forme des attributaires des logements de Bousseltane q été rendue publique en 2002. Toutefois, qualifiant certaines situations « de cas douloureux », il se dira disposé à un examen des dossiers au cas par cas. La tournure que prennent les évènements est tout de même incompréhensible pour les mis en cause qui voient la prise en charge de leur situation passer de la qualité de recasés urgents, suite à une catastrophe avérée, à celle d'indus occupants.