Il s'agit de trois articles de la loi sur les enfants de chouhada relatifs au transfert de la pension de la veuve de chahid au profit des enfants après le décès. Bounedjema a appelé le gouvernement à réintégrer les travailleurs enfants de chouhada dans leurs postes de travail. Abordant l'actualité politique, l'orateur a interpellé le chef du MSP, Bouguerra Soltani, pour expliquer ce qu'il vise par « réconcilier l'Algérie avec son histoire ». « S'ils veulent dédouaner les harkis et tourner la page, nous sommes foncièrement contre cette approche », s'est insurgé le président de la CNEC. Enchaînant sur le dossier des faux moudjahidine, Bounedjema a précisé que seuls les vrais moudjahidine sont capables de reconnaître les listes authentiques. D'après lui, plusieurs wilayas ont procédé au retrait des fausses attestations de moudjahid. Avouant que la CNEC ne peut intervenir sur ce dossier, Bounedjema dira que son organisation détient des témoignages et des archives susceptibles de servir à l'assainissement de ces listes. Concernant la « sœur ennemie », l'ONEC en l'occurence, le conférencier se déclare prêt à se rassembler dans une seule organisation quitte à dissoudre la CNEC. Cependant, regrette-t-il, certaines parties préfèrent maintenir la division des rangs pour en tirer profit. Cela dit, Bounedjema avoue que la CNEC a remis dernièrement au ministère des Moudjahidine un document où est suggérée la création d'un conseil national de la famille révolutionnaire qui regrouperait l'ensemble des organisations des enfants de chouhada et de moudjahidine. Revenant sur son soutien au président de la République, Bounedjema justifie sa position par sa conviction du programme porté par le candidat Bouteflika. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? A ce propos, le conférencier relève que « le président de la République est venu avec un programme et des idées, mais les gens de l'administration ne le laissent, pas avancer ». Renvoyant dos-à-dos la classe politique et les ministres, l'orateur soulignera qu'aucun parti politique n'active actuellement sur le terrain, alors que le travail des membres de l'Exécutif se limite à l'Alliance présidentielle. Répliquant au chiffre de 600 000 pauvres, avancé par le ministre de la Solidarité, Bounedjema déclare que seules Blida et Tipaza détiennent un nombre plus important que celui annoncé par Ould Abbas. Notons enfin que le président de la CNEC prévoit une conférence de presse le 15 de ce mois pour dévoiler « des dossiers noirs ».