Le président de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC) Khaled Bounedjma, concernant la loi fixant les conditions et les modalités d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat en débat actuellement au niveau de l'APN, a contesté le point relatif à la suppression du droit de jouissance accordé auparavant aux enfants de chouhada. «Ce que nous demandons c'est de réhabiliter le fils de chahid dans ses droits et de répondre à ses besoins sociaux», a-t-il dit avant de dénoncer «la bureaucratie au niveau des administrations et le manque de contribution des responsables locaux». Quant à la position de la CNEC vis-à-vis du projet de loi criminalisant le colonialisme, M. Bounedjma a indiqué que son organisation a appelé à son adoption. Sur le livre de Saïd Sadi, il a souligné que toute initiative de ce genre ne peut être qu'«appréciable». Il a fait savoir que la CNEC prépare un livre de recueil des témoignages de moudjahidine. Le président de la CNEC a, par ailleurs, annoncé le report de la conférence nationale de son organisation prévue le 13 juillet, au mois de novembre. Il était question de soulever le problème de la non-application de toutes les mesures contenues dans la loi du chahid et du moudjahid adoptée en 1999. «Cette loi a été partiellement appliquée en 2008 sans qu'il y ait un effet rétroactif», a déploré hier Khaled Bounedjema lors d'une conférence de presse. Il a fait savoir que sur les 51 articles de cette loi, seuls quatre sont appliqués. C'est la raison pour laquelle la coordination a, à maintes reprises, saisi le ministère concerné et a même interpellé le Premier ministre pour instituer les textes d'application. «Nous avons eu les assurances du Premier ministre pour satisfaire les revendications exprimées. D'où la décision de différer la date de notre conférence nationale à novembre», a-t-il indiqué. Selon l'intervenant, l'administration est à l'origine des blocages. Les revendications de la coordination sont purement sociales. «Les fils de chouhada n'ont pas le droit à un logement social et la pension attribuée aux chômeurs reste en deçà des espérances surtout si la personne bénéficiaire n'est pas couverte par la sécurité sociale». Le président de la CNEC a fait savoir que 22 000 fils de chahid ont bénéficié de primes, 17 000 cas restent à régler.