Prévue pour les prochaines semaines, l'élection de la mouhafadha FLN suscite, d'ores et déjà, des prises de position controversées et des réserves au sein du noyau rénovateur, rallié par des centaines de militants des communes que compte la wilaya de Souk Ahras. L'assainissement des rangs du parti de Belkhadem, réclamé pourtant à cor et à cri depuis des mois, n'a pas trouvé écho, semble-t-il, au sein de l'instance suprême de cette formation. Un travail de sensibilisation et de mobilisation des kasmas parallèles et des éléments rassembleurs, hostiles à l'actuelle mouhafadha provisoire au sein des milieux les plus en vue, est perceptible depuis quelques jours. Un mouvement qui réduit les chances d'un quelconque compromis entre groupes influents engagés dans une interminable guéguerre depuis des mois, sinon des années. La condamnation de plusieurs élus, l'implication d'autres dans des scandales financiers et le blocage qui perdure à travers plusieurs communes, notamment celles de Taoura et de H'nencha, sont autant d'alibis qui confortent la position des contestataires. Le temps n'est désormais plus aux accolades, ni aux envolées lyriques d'autrefois dans la maison FLN à Souk Ahras, bien au contraire, l'opposition compte investir les lieux avant même l'arrivée du superviseur, qui sera désigné incessamment par le premier responsable du parti. « Interdire l'accès à la mouhafadha aux transfuges devenus, par la grâce d'un népotisme outrageant, militants privilégiés et autres autoproclamés décideurs sera notre ultime recours. Nos militants n'iront pas, cette fois-ci, avec le dos de la cuillère », a déclaré l'un des représentants des kasmas insurgées contre ce qu'il a qualifié de « gestion unilatérale du parti ». A rappeler que plus de soixante cadres, élus et militants du parti, ont rendu public, en date du 6 février 2008, un communiqué déclarant « désastreuse » la situation du FLN à Souk Ahras.