Au moins 5 candidats sont pressentis pour l'élection de la mouhafadha de Souk Ahras, reportées, rappelons-le, à une date non encore fixée par les instances centrales du parti. Fixé d'abord pour le mois de décembre, ce rendez-vous capital pour le FLN à l'échelle locale connaît d'éternels atermoiements à cause des luttes intestines qui le rongent depuis plus d'une année. Les batailles rangées, signalées notamment du côté de la commune de H'Nencha, les échauffourées et rixes constatées au chef-lieu de la wilaya lors des rencontres officielles, traduisent un malaise certain et une rivalité dus à des arrière-pensées claniques et à une course effrénée pour le leadership. Des dizaines de recours faisant état d'irrégularités qui auraient entaché les élections de la Kasma de Souk Ahras ont été adressés au plus haut organe de décision du parti. Reprochant également aux trois superviseurs dépêchés depuis Alger un manque de rigueur dans l'application des textes en vigueur, la majorité des militants contestataires tiennent à dénoncer l'existence au sein de ladite kasma d'ex-activistes d'une mouvance qui avaient misé sur l'effondrement de l'Etat républicain et sa substitution par son régime théocratique. D'autres auraient été simplement recommandés par des milieux financiers. L'échec du FLN aux sénatoriales est imputé à ce climat de discorde qui règne à Souk Ahras et à « l'impartialité » du bureau politique du FLN, disent certains observateurs « causée par des tiraillements entre partisans d'une purge et ceux favorables au laisser- faire politicien ».