On signale sa présence en grand nombre dans les différentes localités de la wilaya. Les dégâts occasionnés aux récoltes par le sanglier peuvent parfois prendre l'allure d'une calamité.ela est d'autant plus préjudiciable pour une région à vocation agricole, car on assiste ces dernières années à une prolifération de cet animal nuisible. On nous avait déjà signalé sa présence en grand nombre aux abords immédiats de Adjiba. Dernièrement, on l' a repéré au lotissement 338, au nord-ouest de Bouira où il vient fourrer son groin dans les poubelles puis renverser le contenu par terre. Il n'y a pas si longtemps encore, un agriculteur à El Mokrani, dans la daïra de Souk El Khemis, à 45 km à l'ouest de Bouira, se plaignait à un député des importants dommages enregistrés sur ses terres agricoles par cet animal armé de redoutables défenses qui lui permettent de défoncer un champ de blé ou un jardin. Ce même député nous en parlait alors que sur notre route, à l'entrée du village de Saïd Abid, à 6 km à l'ouest de Bouira, deux sangliers qui tentaient de traverser la RN 18, ont été fauchés par un véhicule. L'un est mort sur place alors que l'autre n'était que blessé. Le député rapporte que l'agriculteur d'El Mokrani voulait prendre son fusil pour chasser cet animal, véritable saccageur de récoltes, mais que les autorités s'y opposaient. Une vétérinaire que nous avions croisé, il y a peu de temps, à la Chambre d'agriculture, refuse de parler de prolifération à propos du sanglier mais reconnaît que les agriculteurs sont confrontés à d'importants dégâts causés par cette bête terrible, comme cet agriculteur à Rehimet, au nord-ouest de Bouira qui en une nuit, a vu son verger d'amandiers dévasté par une horde de sangliers. Mais il faut savoir que le sanglier fait partie de l'écosystème forestier et sa disparition ne peut s'envisager sans de grosses conséquences sur le système écologique.