Salah Bouchaour est l'une des rares communes de la wilaya de Skikda qui arrive à assurer une autosuffisance en AEP. Disposant de trois forages, dont le débit global est jugé très satisfaisant, et de sept châteaux d'eau, la commune se trouve assez nantie. Seulement, cette richesse naturelle ne parvient toujours pas à étancher la soif des habitants. L'eau, en théorie, demeure largement disponible, mais en réalité, elle ne coule dans les robinets qu'une fois tous les trois jours, voire même plus, au moment où des mechtats, comme Siaira et Chadi, attendent encore que leurs demeures soient reliées au réseau d'AEP. Cette denrée qu'on dit abondante, et qui ne parvient pas régulièrement aux abonnés, se déverse cependant sur la chaussée à travers d'innombrables fuites. Des citoyens de Salah Bouchaour vont jusqu'à avancer qu'en moyenne 30 fuites sont quotidiennement comptabilisées. Il suffit juste de faire un tour sur les routes défoncées de la commune pour s'en rendre compte. Mais tout ceci est relativement surmontable, comparé au danger que fait peser l'existence de canalisations d'AEP en amiante sur la santé publique. Il s'avère que le réseau de Bouchaour, construit au cours des années 1980, est dans sa majorité a base d'amiante-ciment. Bien qu'aucune étude scientifique sérieuse ne soit parvenue à confirmer le risque de maladies cancérigènes résultant de ce genre de matériau, il serait tout de même utile de relever que des fibres d'amiante peuvent facilement s'infiltrer dans l'eau pour finir dans les foyers. Aux dernières nouvelles, on apprend que l'APC vient de finaliser une étude pour reprendre le réseau dans sa totalité. Voilà un projet à encourager pour procéder au changement de canalisations, chargées d'amiante, et ce durant à 20 ans d'AEP chargée d'amiante.
