Les habitants des cités Zouaghi et Sidi Mabrouk se plaignent, depuis quelques semaines, de la faible fréquence des bus de l'entreprise de transport urbain (ETC) dans leurs quartiers durant le week end. Certains citoyens, notamment ceux qui travaillent jeudi et vendredi, nous ont fait part de ce désagrément, surtout qu'ils se trouvent souvent contraints d'attendre très longtemps aux arrêts de bus. « Si nous ratons le bus entre 8h 30 et 9h, nous devrons attendre plus d'une heure supplémentaire pour voir arriver un autre bus », déclare une dame habitant la cité Zouaghi, où les citoyens éprouvent d'énormes difficultés à rejoindre le centre-ville le week-end, en l'absence de taxis, lesquels desservent rarement cette destination. « Pour les travailleurs qui partent tôt le matin pour rejoindre des sociétés hors de la wilaya, c'est la galère, car il arrive souvent que certains ratent une correspondance, et arrivent en retard à leurs postes », affirme un cadre d'une entreprise de télécommunication. La situation ne passe pas sans susciter des interrogations parmi les clients de l'ETC, surtout que cette dernière, lancée il y a près de deux années, les a habitués à plus de sérieux et de rigueur après des années de souffrance, vécues avec les transporteurs privés. Interrogé sur la situation, le directeur général de l'ETC, Hocine Chelli, affirme qu'une feuille de route stricte est mise en place pour toutes les lignes et que des contrôleurs veillent scrupuleusement au respect des horaires, notamment lors du départ des bus tôt le matin. C'est la réduction du nombre de bus durant les jeudis et vendredis, pour certaines destinations, qui semble être la cause de ces perturbations. Une décision prise en raison du repos hebdomadaire accordé, par rotation, aux chauffeurs de l'ETC, ce qui diminue l'effectif en service, mais aussi au nombre réduit des passagers empruntant les bus bleus durant ces deux jours de la semaine, selon les explications qui nous ont été fournies par le premier responsable de l'entreprise. « Pourtant, cette dernière est censée assurer un service public en toutes circonstances, puisqu'elle est sous tutelle du ministère du transport », déclarent certains usagers.