La reprise des cours précédant de quelques encablures les examens de fin d'année scolaire sera mouvementée. Ainsi, le Conseil national de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) hausse le ton. Les résolutions de son conseil national, ayant siégé les 23 et 24 mars en présence des délégués de 42 wilayas, plaident en faveur du durcissement de la protestation au niveau des lycées et dans différents autres secteurs de la Fonction publique. Le Cnapest qui a proposé à l'intersyndicale de la Fonction publique un débrayage d'une semaine (à partir de la deuxième quinzaine du mois d'avril) revendique son implication dans l'établissement des cartes scolaires, et ce, pour préserver les postes des enseignants du technique à se maintenir dans leurs spécialités respectives. La participation dans l'élaboration du régime indemnitaire relative au statut particulier est l'autre revendication du syndicat. Ce dernier demande en outre le libre exercice du droit syndical ainsi que l'intégration des professeurs contractuels. La revalorisation du point indiciaire est l'autre réclamation du Cnapest, à l'origine des contacts entre l'intersyndicale et la coordination des syndicats de la Fonction publique, devant aboutir à une action commune. A ce propos, Larbi Nouar, le coordinateur national du Cnapest, dira : « Le principe du débrayage est accepté par les différentes composantes de l'intersyndicale. Le point inhérent à la durée du mouvement pose problème. Si on ne trouve pas un consensus, le Cnapest, n'étant plus disposé à faire marche arrière, convoquera en session extraordinaire son conseil national à même de prendre les mesures qui s'imposent. » Notre interlocuteur remet sur la table les questions de la contestée nouvelle grille des salaires et le statut particulier qui ne voit toujours pas le jour. « L'intervention du président de la République ayant institué l'indemnité forfaitaire compensation (IFC) démontre que cette nouvelle grille qui ne répond pas aux besoins et aspirations des fonctionnaires a été réalisée à la va-vite. Mieux encore, la Fonction publique qui a pourtant reçu les propositions du ministère de l'Education, relatives au statut particulier du secteur, n'a donné aucune suite. La manière de faire de la Fonction publique qui bloque tout à son niveau nous inquiète », conclut le coordinateur national du Cnapest qui menace…