Le gouvernement semble vouloir en finir avec les lenteurs bancaires dans le traitement des dossiers et l'octroi des crédits pour le financement des PME-PMI. Des mesures concrètes pour dépasser cet écueil seront, selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, annoncées lors du prochain conseil de gouvernement. « Un groupe de travail mixte regroupant des représentants du ministère du Travail et celui des Finances s'est penché sur cette question. Il a finalisé son rapport et a présenté ses recommandations », affirme le ministre en marge de sa visite de travail et d'inspection effectuée jeudi dernier dans la wilaya d'Alger. Ce rapport sera, selon lui, examiné lors de la réunion du conseil de gouvernement, cette semaine. La durée du traitement des dossiers des jeunes entrepreneurs, notamment dans le cadre de l'Ansej, l'Angem et la Cnac, est, indique M.Louh, extrêmement excessive. Les banques, selon des responsables de l'Ansej, mettent parfois deux ans pour traiter un dossier de demande de crédit. Ces lenteurs dissuadent souvent les jeunes désireux de lancer leur propre entreprise. Le gouvernement devra ainsi prendre des mesures d'urgence pour remédier à ce problème qui dure, soulignons-le, depuis des années. Pour redresser la politique de l'emploi et rendre efficaces les dispositifs créés à cet effet, M.Louh a exhorté les responsables de ces dispositifs à mettre en place des mécanismes de suivi, de contrôle et d'accompagnement. Il envisage aussi de déplacer hors d'Alger des sièges de certaines agences de l'emploi afin, dit-il, de les rapprocher davantage des jeunes. Dans ce sens, le ministre appelle aussi les responsables de l'Ansej à accorder plus de facilités aux jeunes promoteurs pour la création de leurs entreprises et les orienter selon les aspirations et selon les exigences de l'économie du marché. L'orateur s'est dit, par ailleurs, insatisfait de la manière dont sont traités les dossiers des jeunes en quête de travail au niveau de l'Anem et la Cnac. Il reproche aux responsables de ces deux institutions les mauvaises conditions d'accueil et d'orientation des jeunes.