Lors de l'inauguration du nouveau siège de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) de Constantine, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a relevé, mardi "les précautions exagérées voire infondées" de certains banquiers à l'octroi de crédits aux futurs promoteurs. Au cours de sa visite des dépendances du nouveau siège établi à la cité Daksi, le ministre a affirmé que "les précautions exagérées voire infondées" de certains banquiers qui "hésitent à accorder les crédits nécessaires aux futurs promoteurs" dans le cadre du nouveau dispositif de prise en charge des chômeurs âgés de 35 à 50 ans. Entre autre le ministre à préconise aux chômeurs promoteurs, dont les dossiers ont déjà été avalisés par le comité de sélection et de validation des projets, à "recourir à la justice et citer nommément les responsables de ce genre d'agissements qui entravent les efforts que fournit l'Etat dans sa lutte contre le chômage". "Le système bancaire doit assumer pleinement ses engagements et jouer son rôle dans le strict respect de la loi afin de contribuer d'une manière positive à la lutte contre le chômage", ajouta-t-il , annonçant que "des mesures appropriées" seront prises à l'encontre des personnes qui "bloquent sciemment les crédits ou rejettent carrément les dossiers des chômeurs promoteurs sous prétexte de crainte d'un éventuel non remboursement des bénéficiaires". Ces appréhensions "n'ont pas de raison d'être" car "il y a tout un processus légal qui garantit les crédits octroyés", a-t-il dit. La législation en vigueur, les conventions et surtout le fonds de garantie de l'Etat permettront le remboursement de ces crédits en cas d'éventuelle défaillance, a encore indiqué le ministre qui a exhorté les banques à faire montre davantage de célérité, de respect des textes de loi et de contribution à l'effort collectif afin d'abaisser le taux du chômage. Les banques ne facilitent guerre la tache aux jeunes promoteurs ,pourtant et pour rassurer les banques, les autorités ont mis en place des fonds de garantie de crédits pour couvrir le montant des prêts en cas de sinistre et ont introduit la représentation des banques au niveau des comités de sélection des projets. Des décisions qui pourront inciter les banques à accorder, plus facilement, les crédits et à mettre fin aux lenteurs qui ouvrent la voie aux spéculations. Cette difficulté d'accès aux crédits bancaires et en particulier aux crédits ' d'investissement est avancée par des opérateurs et autres institutions comme étant " une contrainte majeure" à l'investissement et à la création d'entreprises et d'avancer par ailleurs la preuve fournie par une enquête de la Banque mondiale selon laquelle " plus de 80% des entreprises ciblées ont été créées sur fonds propres à 100%" en comprenant par là qu'il s'agit d'un autofinancement à 100%. Cela peut être compris, aussi, comme étant le résultat de la mauvaise volonté des banques. Enfin et d'une façon générale, les délais de traitement des dossiers de crédit ont toujours constitué un des griefs essentiels retenus par la clientèle à l'encontre des banques. Cependant, là aussi, la responsabilité de cette situation est à notre avis partagée. Au niveau des banques, il est vrai que les capacités de traitement sont souvent limitées par l'insuffisance, voire l'absence de personnels qualifiés en matière d'appréciation et d'évaluation des risques au niveau des agences particulièrement de l'intérieur .