Les habitants de Haï Es-Sabah, un ensemble de cités implanté à l'Est de la ville d'Oran, sont montés au créneau pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie et l'anarchie à laquelle ils font face au quotidien. D'après eux, ces nouvelles « bases de vie » dotées de toutes les commodités nécessaires à une vie décente abritent de nombreuses familles qui résidaient, avant les différentes opérations de relogement ou de recasement, dans des habitations précaires menaçant ruine ou dans des camps de transit temporaires. Toutefois, certains résidents déplorent surtout l'insécurité qui règne en maîtresse des lieux dès la tombée de la nuit, où le défaut d'éclairage peut engendrer la dégradation de l'aspect sécuritaire de l'agglomération (vols, agressions…). Par ailleurs, certains habitants dénoncent continuellement la prolifération des marchés sédentaires instaurés par les commerçants ambulants qui ont squatté carrément les trottoirs et les places publiques. « En plus du risque encouru sur la voie publique, les tripoteurs hippomobiles donnent, depuis leur réapparition, une ambiance de marché informel à notre cité, et ce, au moment où les autorités locales s'attellent jusqu'à perdre le souffle à requalifier la ville », dira un habitant. Les habitants ont également soulevé d'autres problèmes qui empoisonnent leur vie quotidienne, comme le non respect des aires de stationnement et des arrêts de bus, notamment aux heures de pointe. « Le réseau routier, constitué en fait de pistes poussiéreuses l'été et boueuses à la moindre averse, n'est pas mieux loti, accentuant davantage l'isolement de l'agglomération », explique amèrement un résident.