Un tremblement de terre d'une magnitude de 5,7 sur l'échelle de Richter a eu lieu hier à 18h 42. La secousse a été localisée à 5 km au nord de Boumerdès. Elle a été ressentie à Alger et ses environs. Contacté, M. Hamadache, chercheur et chargé de la communication du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), nous a confirmé ces informations. Est-ce une réplique du séisme du 21 mai 2003 ? Selon lui, la réponse à cette question nécessite une étude des scientifiques même si le séisme a été enregistré dans la zone épicentrique, et il y a de fortes chances pour que cela soit une réplique. Des analyses plus fines seront faites pour savoir si cette secousse a un lien avec le tremblement de terre dévastateur de 2003. Alger, la population a globalement bien réagi. Il n'y a pas eu de signes de panique dans les rues. Cependant, à Bab Ezzouar, une coupure d'électricité a plongé les habitants dans le noir. A Boumerdès, il y a eu quelques scènes de panique, mais la vie a vite repris son cours normal. Selon les explications du chargé de la communication du Craag, les Algériens savent que le nord de l'Algérie est affecté par ce phénomène. Les Algériens du Nord en tout cas doivent vivre en permanence avec le risque sismique à l'esprit. L'Algérie est dans une zone frontière de plaques lithosphériques. L'Algérie a connu plusieurs séismes - forts et modérés - au cours du dernier siècle. Le plus violent est celui du 10 octobre 1980 à Chlef, qui a atteint une magnitude de 7,3 et qui a causé plus de 5000 victimes. Le séisme de Boumerdès a fait plus de 2000 morts. Soulignons en outre que le Craag et la Protection civile ont annoncé qu'il n'y a ni perte humaine ni dégâts matériels. Rappelons qu'un rapport du ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire a mis en exergue « l'omniprésence du risque sismique, réalité incontournable dont doit tenir compte notre pays ». Outre le redéploiement équilibré des populations, des activités et des infrastructures des zones du Nord - à haut risque sismique - vers les zones des Hauts-Plateaux et du Sud, moins exposées à ces périls naturels, il a été recommandé « la diffusion de la culture du risque ».