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Canada : L'intégration dans le prisme déformant français
Publié dans El Watan le 14 - 04 - 2008

Au Canada, ce n'est pas sans appréhension qu'on se regarde dans le miroir du Vieux Continent avec questionnement.
Paris : De notre bureau
Tout est parti d'un constat dressé par Le Devoir, un des quotidiens influents à Montréal : « Le Canada et le Québec sont peuplés de minorités de plus en plus visibles et de plus en plus diversifiées : pour la première fois, la population des minorités visibles a franchi en 2006 la barre des cinq millions de personnes, soit cinq fois plus qu'il y a 25 ans. Et cette tendance ira croissant ». Contrairement à la France où le procédé demeure pour l'heure interdit, les statistiques ethniques font partie de l'arsenal juridique du recensement. Ainsi, la publication du dernier volet de l'opération 2006 par « Statistique Canada » présente le portrait d'un Canada « plus coloré que jamais. Les 31,2 millions de Canadiens recensés ont déclaré un total de plus de 200 origines ethniques différentes. Il y a un siècle, le pays ne comptait que 25 groupes ethniques ». Et cela n'est pas sans poser des problèmes, avec « l'augmentation considérable de la population dite de minorité visible, qui représentait en 2006 plus de 16% de l'ensemble de la population canadienne. Le taux de croissance de cette population s'est élevé à plus de 27% entre 2001 et 2006, un rythme cinq fois supérieur à celui noté dans l'ensemble de la population. On prévoit que dans moins de dix ans, le cinquième de la population canadienne n'aura pas la peau blanche ». Au palmarès, les Asiatiques du sud, les plus nombreux au pays (1,2 million, en hausse de 37%), les Chinois et les Noirs, troisième catégorie avec 783 000 citoyens. Les Arabes (109 000 personnes recensées, une hausse de... 48% en cinq ans !) et les Latino-américains (89 000 personnes, en hausse de 50%), les deux groupes qui grossissent le plus rapidement. Suite à ce recensement, le quotidien La Presse a relayé à la fin mars les inquiétudes des Maghrébins sur la question du chômage. 28% pour les Maghrébins, contre une moyenne nationale de 7%, cela fait bizarre. Le Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR), où se regroupe une poignée de « leaders d'opinion » maghrébins a dénoncé ce « taux anormalement élevé ». « Aucun groupe n'a une situation aussi peu enviable au Canada », a souligné Christel Le Petit de Statistique Canada lors de la divulgation des chiffres en février. Le journal La Presse juge ainsi qu'au Québec « les Maghrébins – qui proviennent de cette région formée du Maroc, l'Algérie, la Tunisie, le Libye et la Mauritanie – forment le groupe le moins choyé à ce qui à trait au marché du travail ». On fustige l'inaction gouvernementale, donnant l'exemple d'une Algérienne qui a obtenu son diplôme de médecin dans son pays et qui a fait ses équivalences au Québec. « Mais depuis, rien. Elle n'a pas réussi à dénicher un emploi malgré ses compétences – dans une province qui est en déficit de 1600 médecins omnipraticiens et spécialistes ». Ici et là, on souligne « la peur de l'inconnu » : « Je dirais qu'il s'agit beaucoup plus de xénophobie. C'est la méconnaissance de l'autre », explique un journaliste. Certains se demandant si « l'évolution de l'immigration maghrébine au Québec pourra dégénérer comme celle présente dans les banlieues françaises ». Face à cette crainte, on met en avant des solutions qui rappellent celles discutées en France : d'intégrer de façon harmonieuse les immigrants francophones, mettre sur pied des programmes d'accès à l'égalité au sein de la Fonction publique, mesures visant la création d'emplois et de stages. Enfin, certains souhaitent qu'un « ministre soit responsable de ce programme et imputable à l'Assemblée nationale ». En quelque sorte, un ministre de l'Intégration…


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