Il est bien révolu le temps où les lots de terrain destinés à la construction individuelle et les appartements sont cédés à des prix largement accessibles. Le phénomène de l'exploitation échevelée des moindres poches foncières, surtout celles ayant pignon, par une noria de vrais faux investisseurs, est, selon l'avis de la majorité, la cause de ce surenchérissement. Etant située sur un axe stratégique de développement, en l'occurrence la RN5, la ville de Chelghoum Laïd en détient la palme, car un lot de terrain de 250 à 300 m2 égale, sinon dépasse les 1,8 million de dinars ; un appartement de type F3 « acté » coûte jusqu'à 2millions de dinars, et une parcelle de 500 à 800 m2, bien lotie à l'intérieur du tissu urbain, est écoulée entre 15 et 20 millions de dinars. Et ce n'est pas une blague. Les autres centres urbains n'échappent pas à cette spirale déroutante qui est, quoiqu'à un degré moindre, omniprésente, notamment aux chefs-lieux des daïras de Mila, Ferdjioua, Teleghma, Grarem et Tadjenanet. En dépit des nombreux projets immobiliers, réalisés dans le cadre du logement social locatif (LSL) et du LSP au niveau de ces grandes agglomérations, la crise qui caractérise les prix rédhibitoires de l'immobilier ne fait que s'accentuer. Les explications les plus plausibles avancées parlent de l'acuité de l'exode rural et la flambée des prix des matériaux de construction et du rond à béton.