La wilaya compte 130 000 analphabètes. Seule la gent féminine semble intéressée par les cours dispensés. Ce phénomène est en nette régression chez les moins de 30 ans, mais... Depuis le recouvrement de l'Indépendance, tout a été mis en branle pour combattre l'analphabétisme que subissait plus de la moitié de la population. Des cours d'alphabétisation, dispensés le soir dans les écoles, ont, certes, contribué à réduire du volume du phénomène. Avec la démocratisation de l'enseignement, les enfants, garçons et filles, des mechtas les plus reculées ont pu accéder à l'instruction. Aujourd'hui encore, la lutte contre l'analphabétisme se poursuit toujours. L'office national de lutte contre ledit phénomène n'a eu de cesse de multiplier les actions pour en venir à bout. Toujours, seule la gent féminine semble s'intéresser aux cours dispensés, les lundis et jeudis soir, au niveau des écoles et collèges. En 2006, l'on comptait 130 000 analphabètes au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi. Ne dramatisons pas ! L'analphabétisme a régressé sensiblement, notamment au sein de la population des moins de 30 ans. Par contre, c'est la désalphabétisation qui est en hausse constante. Justement, tous ceux qui ont fréquenté les écoles, les collèges et même les lycées n'éprouvent aucun intérêt pour la lecture. Cet état de fait diminue considérablement les connaissances acquises antérieurement dans les écoles et lycées. A quoi sert-il de s'instruire, si par la suite l'on s'abstient de se cultiver, d'enrichir l'esprit par de nouvelles connaissances ? Seule la lecture est en mesure de le développer (l'esprit), de l'aider à s'épanouir sainement et utilement. Or, la rareté des bibliothèques à travers les villes d'Oum El Bouaghi n'est pas pour encourager les gens à lire. Des projets en ce sens ont été inscrits pour pallier à ce manque. Plus d'une vingtaine de bibliothèques, entre municipales et urbaines, sont en phase d'édification. Ce qu'il faut espérer, cependant, c'est qu'elles soient dirigées par des bibliothécaires, qui redonneront aux visiteurs le goût de lire les ouvrages disponibles. De même, l'école doit jouer son rôle, celui, entre autres, de faire aimer les livres et la lecture, ce qui contribuera à faire reculer le spectre de l'illettrisme, autrement dit l'absence de lecture chez tous ceux qui ont fréquenté l'école. Au risque de nous répéter, convenons que seule l'école dispose des mécanismes à même d'insuffler l'amour de la lecture, et partant de l'écriture.