Sur une population de 731 396 habitants, la wilaya compte quelque 192 000 personnes ne sachant ni lire ni écrire. La gent féminine, surtout dans les zones rurales, en constitue la plus forte proportion. Un plan d'action a été établi pour venir à bout de ce phénomène. À peine 2 500 analphabètes de cet effectif suivent les cours dispensés par l'Office national de l'alphabétisation et de l'enseignement des adultes dont le réseau ne couvre que 20 communes sur les 32 divisions administratives que compte la wilaya.L'office dispose d'un parc infrastructurel constitué de quelque 400 écoles dont il n'occupe que 140 classes. C'est au niveau de l'encadrement que l'office accuse le plus important déficit. Bon an, mal an, on dispose de quelque 140 animateurs, sollicités dans le cadre du dispositif de l'emploi des jeunes, du filet social ou du bénévolat. Que faire pour venir à bout de ce phénomène ? Un plan d'action performant et efficace doit être mis en place. Pour ce faire, l'Onaea (Office national de l'alphabétisation et de l'enseignement pour adultes) a organisé, cette semaine, trois séminaires régionaux, à Mostaganem, Mila et Tipasa. Ces rencontres ont regroupé les directeurs des annexes de wilaya de l'office, sous la direction des cadres centraux de leur tutelle. À Mostaganem, ils étaient quinze directeurs d'annexe de la région ouest et sud-ouest à avoir participé à la discussion de l'ébauche du projet proposé dont la mouture définitive sera amendée et finalisée au cours d'un séminaire national prévu pour le mois prochain. Il s'agit d'une réflexion sur les méthodes et les moyens à mettre en œuvre, selon les spécificités locales, en vue d'atteindre, d'ici l'échéance 2015, l'objectif de la réduction de moitié, du nombre d'analphabètes que compte l'Algérie. Eu égards aux moyens humains dont dispose l'office, la tâche serait bien ardue. Issu de la “mutation” de l'ancien CNA (Centre national de l'alphabétisation) en 1994, et placé sous la tutelle du ministère de l'Education nationale, l'Onaea a pour mission principale d'élaborer et de proposer tous les éléments nécessaires pour la définition de la stratégie et des programmes nationaux de lutte contre l'analphabétisme, de mettre en œuvre ces programmes et d'assurer l'utilisation optimale des moyens matériels et humains réservés par l'Etat en vue d'atteindre les objectifs arrêtés en la matière. Aujourd'hui, le pays compte quelque 7,5 millions d'analphabètes. M. O. T.