La stratégie nationale d'alphabétisation, adoptée il y a deux ans en Algérie, vise dans une première étape à réduire de moitié, d'ici fin 2012, le nombre d'analphabètes soit 3,2 sur les 6,4 millions que compte le pays. La stratégie tend dans une seconde phase à alphabétiser le reste de la population analphabète, ce qui revient à éradiquer le phénomène à l'horizon 2016, ont indiqué, selon l'APS, plusieurs intervenants à l'occasion de l'organisation, hier, à Alger de la journée parlementaire sur l'alphabétisation. A cet effet, « tous les moyens financiers, matériels et humains seront mobilisés », ont-ils ajouté. L'application de la stratégie se poursuivra avec l'élargissement de la concertation avec les secteurs concernés et la société civile, à l'effet de réglementer et d'organiser le cadre d'intervention des acteurs publics et privés et ce, à travers le renforcement du partenariat avec les organisations et les gouvernements étrangers. Cette dynamique nécessite, selon les participants à cette rencontre, la formation et le recrutement d'enseignants spécialisés dans le domaine ainsi que la mise en place de programmes adaptés, outre la promotion du statut légal de l'Office national d'alphabétisation et de l'enseignement pour adultes et le renforcement de ses structures au niveau des wilayas. La stratégie en question accorde un intérêt particulier à la catégorie d'analphabètes âgés entre 15 et 49 ans, tout en favorisant la population féminine et rurale. La durée du cycle d'alphabétisation est de 18 mois, répartis sur trois niveaux, où l'accent sera mis sur l'enseignement de la lecture, de l'écriture et du calcul. Afin de pourvoir les classes d'alphabétisation en enseignants de qualité, des jeunes universitaires sont recrutés après avoir suivi une formation spécialisée. Des supports écrits et audiovisuels homologués sont mis à leur disposition pour dispenser les cours. Les frais de l'alphabétisation sont à la charge de l'Etat qui a affecté à l'opération une enveloppe financière de l'ordre de 6,48 milliards de dinars.