Au quatrième jour de grève, la situation, qu'aucun élément apaisant n'est venu désamorcer, reste toujours aussi tendue au niveau de l'unité Logitrans, filiale du groupe SNTR. Les travailleurs, au nombre de 163, exigent la levée de la suspension des salaires du mois de novembre, décidée par la direction pour mater les grévistes, et la concrétisation de la plate-forme de revendications en neuf points qui toutes s'articulent autour de la marche de l'unité pour assurer une certaine autonomie par rapport à l'autre unité de Hassi Messaoud dont on veut la faire étroitement dépendre. Les responsables de l'unité Logitrans, que nous n'avons pu joindre au téléphone, ont préféré la manière forte au dialogue en suspendant les salaires du mois de novembre et en annulant la réunion qui devait se tenir le 4 décembre au siège de la direction générale et à laquelle les représentants des travailleurs étaient invités. Ces deux mesures intimidantes ont poussé l'ensemble des travailleurs à la radicalisation. La protestation montant d'un cran, les travailleurs - après une réunion extraordinaire le 4 décembre dont une copie du procès-verbal a été adressée à chacune des instances concernées, et après un préavis de grève d'une semaine déposé au niveau de l'inspection de travail - ont opté à l'unanimité pour une grève illimitée.