M Collin de Verdière, ambassadeur de France à Alger, a effectué une visite de travail à Annaba hier. Cette visite coïncidait avec l'inauguration officielle du nouvel espace du consulat général de France. L'espace porte sur une importante extension induite par l'apport de l'ancien siège de la faculté des sciences économiques de Annaba, initialement propriété de l'université Badji Mokhtar. Etaient présents à cette cérémonie la majorité des 14 walis des régions sur lesquelles rayonne le consulat général de France à Annaba. Ce dernier gère quelque 7000 ressortissants français sur les 45 000 installés en Algérie et établit en moyenne 40 000 visas par an. M. Collin de Verdière a par la suite animé une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé de nombreuses questions liées aux relations franco-algériennes dans les domaines politique, économique, technique et culturel. « Ce n'est pas pour faire du tourisme que plusieurs de nos ministres se sont déplacés en Algérie. Avec leurs homologues algériens, ils ont étudié les meilleurs moyens à mettre en œuvre pour concrétiser dans les faits de nombreux projets conformément au traité d'amitié signé entre les chefs d'Etat de nos deux pays. Nos contacts se sont amplifiés et s'amplifieront davantage dans les prochains mois. Je vous informe que les ministres de la Défense des 5+5 se réuniront à Paris le 21 décembre 2004. » Préalablement, le représentant de la diplomatie française à Alger avait fait l'inventaire des structures françaises en Algérie. Ces dernières sont appelées à ouvrir leurs portes ou connaîtront incessamment des travaux de réfection, d'aménagement et d'extension. Il s'agit notamment du Centre culturel français de Constantine. Il est prévu pour être inauguré au début de l'année 2005. Son ouverture au public devrait être suivie quelques mois après de celui de Tlemcen. Quant aux Centres culturels d'Oran et de Tizi Ouzou, ils seront réceptionnés courant 2006. Indépendamment des autres aspects de la coopération avec la mise en place à Alger de structures françaises de formation, telles que l'école supérieure et autres, M. Collin de Verdière a annoncé de nombreuses actions. Celles-ci, a-t-il précisé, visent au renforcement des relations entre les deux pays. Il a souligné que son pays pourrait participer ou participe déjà dans la réalisation de gros ouvrages comme le métro d'Alger, le réseau de distribution d'eau potable, le transport ferroviaire... M. Collin de Verdière a indiqué qu'un colloque d'hommes d'affaires franco-algériens est en préparation et se tiendra dans les prochaines semaines. Le diplomate français a souligné les dispositions de son pays à soutenir les opérations d'investissement et de partenariat et à collaborer à l'accélération de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). « Vous voyez que la machine de la coopération tous azimuts se met en marche. Beaucoup d'industriels français s'intéressent au marché algérien. Les opportunités de partenariat sont nombreuses. Chaque partie prend conscience de l'évolution des ressorts économiques entre les deux pays. Il faudrait encore un peu de temps pour voir se matérialiser les nombreux projets que nous avons en commun », a indiqué M. Collin de Verdière.
