Des marches seront organisées aujourd'hui dans les chefs-lieux des wilayas de Bouira, de Béjaïa et de Tizi Ouzou à l'occasion du 28e anniversaire du printemps berbère de 1980. Avec le retrait du terrain de la contestation politique du Mouvement culturel berbère et de l'organisation des archs, c'est le Rassemblement pour la culture et la démocratie qui a pris l'initiative d'appeler à des marches populaires pour ce matin à 10h. A Bouira, la marche devra démarrer du stade Bourouba au siège de la wilaya, à Béjaïa, du Théâtre régional au siège de la wilaya également, alors qu'à Tizi Ouzou, les marcheurs devront se regrouper au carrefour du 20 Avril et marcheront vers le siège de la wilaya. La marche du RCD, qui aura lieu sous les mots d'ordre « Pour tamazight langue nationale et officielle », « Pour le respect des droits de l'homme », « Pour le respect du pluralisme politique et syndical », entend rallier le maximum de sensibilités politiques à la manifestation. L'appel du parti de Saïd Sadi « aux organisations de la société civile et à tous les citoyens pour célébrer dans la solidarité la victoire du pluralisme et de la tolérance sur le monolithisme et le sectarisme » se veut rassembleur pour une marche unitaire qui regrouperait toutes les sensibilités. Le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, pour sa part, a appelé lui aussi à une marche à Béjaïa aujourd'hui à 11h du Théâtre régional à la maison de la culture de la ville « pour la mémoire et l'avenir de la Kabylie ». A Tizi Ouzou, la section estudiantine du MAK annonce son soutien à « la marche des étudiants et formera un carré de manifestants du portail de l'université au centre-ville », est-il indiqué dans l'appel du MAK. De leur côté, les étudiants de l'université Mouloud Mammeri ont appelé à une « marche pacifique » aujourd'hui à 10h du « campus de Hasnaoua vers le siège de la wilaya ». La structure qui organise cette manifestation, la Coordination locale des étudiants (CLE), marchera quasiment sous les mêmes mots d'ordre que le RCD, tout en se singularisant avec des revendications telles que « le retrait immédiat et inconditionnel des plaintes (contre les étudiants, ndlr) et pour une Constitution consacrant enfin un Etat de droit ». A noter que pour ce 20 avril 2008, aucun appel à la grève générale n'a été lancé, contrairement aux années passées.