En attendant l'arrivée des émigrés, l'Euro s'échange à 118 DA Le change parallèle des devises se pratique dans les quartiers commerçants comme M'dina J'dida, où la vente et l'achat de la monnaie européenne se fait en quelques minutes seulement. Dans une des agences informelles d'Oran, un jeune qui a l'habitude de se rendre à l'étranger, est venu échanger, ou plutôt acheter quelques Euros pour, dit-il, « s'approvisionner en devises et se déplacer vers un pays d'Europe, pour acheter un médicament qui est introuvable sur le marché local et venir en aide à une femme hospitalisée. » Sur place, un « cambiste » lui propose ses services et nous avons tout de suite appris que l'Euro est côté actuellement à 118 dinars. Ce spécialiste du change parallèle atteste que « les transactions ont considérablement diminué mais, en été, avec l'arrivée de nos compatriotes établis en Europe, les affaires deviennent intéressantes et ce sont surtout les barons, qui activent dans l'ombre, qui raflent tout ». Le marché de change parallèle est incontrôlable et puisque les citoyens de la ville d'Oran sont souvent confrontés à des tracasseries administratives en tout genre au niveau des banques, ils se rabattent sur le circuit informel qui offre plus d'avantages financiers. Les vols de chaussures dans les mosquées se multiplient Les fidèles de la ville d'Oran doivent faire face au vol de leurs chaussures dans les mosquées. Hier encore, un jeune, qui accomplissait sa prière dans une mosquée de M'dina J'dida, a eu la désagréable surprise de voir sa paire d'« Adidas », qu'il venait tout juste d'acheter pour près de 8 000 DA, disparaître. C'est triste de le dire, mais de tels faits sont souvent signalés et la majorité des fidèles ont pris l'habitude de mettre leurs chaussures dans un sachet en plastique pour les déposer devant eux, avant d'accomplir leur prière.