L'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (ONDA) a organisé des portes ouvertes à Alger et à travers quinze wilayas abritant ses annexes depuis le19 avril et ce jusqu'à aujourdhui. L'objectif principal recherché à travers cette manifestation nationale est « essentiellement d'aller à partir d'une action de proximité envers le citoyen, vers l'élévation des débats sur la question des droits d'auteur et des droits voisins au rang de question à enjeu dans notre pays. Il y va de son développement économique, social, culturel et technologique ainsi que de sa crédibilité auprès des institutions internationales », selon Hakim Taoussar, directeur général de l'ONDA. Dans le but d'affiner la réflexion, un séminaire international sera organisé à la salle Ibn Zeydoun les 26 et 27 avril ayant pour thème « La protection des droits d'auteur et des droits voisins dans l'environnement numérique ». Le choix de la date du 26 n'est pas fortuit : c'est la « Journée mondiale de la propriété intellectuelle » déclarée sur proposition de la Chine et de l'Algérie et célébrée cette année sous le signe de « l'innovation, respectez-la ». La révolution numérique constitue à la fois une chance et un risque pour les industries culturelles. C'est une chance évidente pour la création. C'est aussi une chance pour la distribution qui pourra atteindre à moindre coût des publics plus larges et plus lointains, mais aussi des groupes plus ciblés et plus clairement identifiés. Le numérique fait aussi planer un risque sur la rémunération des auteurs et des ayants droit, exposés sans protection efficace au piratage et à la contrefaçon. Si la circulation des œuvres audiovisuelles sur internet a été limitée par le faible débit des réseaux, l'arrivée du haut débit va bouleverser la donne. Les industries culturelles (livre, disque, cinéma, audiovisuel et multimédia) sont parmi les premières touchées par la révolution numérique.